Lyon : des menaces de décapitation visant un maire et des professeurs taguées sur une école
Des tags menaçant de décapitation un élu ainsi que des professeurs et des élèves ont été découverts le 23 octobre sur les murs d'une école du VIIIe arrondissement de Lyon, rapporte le quotidien Le Progrès. Des inscriptions en référence à la décapitation du professeur Samuel Paty le 16 octobre dernier.
«Le maire du VIIIe on va te décapiter la tête», pouvait-on ainsi lire sur la façade de l'établissement scolaire, une menace visant l'édile écologiste Olivier Berzane. Un autre graffiti menace de «décapiter les profs et les élèves».
«Haine gratuite», «obscurantisme religieux», «tags immondes»
Le maire d'arrondissement a réagi en faisant part de sa «stupéfaction». «Ces propos sont déconcertants de bêtise, inqualifiables, c’est de la haine gratuite. Est-ce un acte isolé de quelqu’un ne sachant pas quoi faire de sa soirée ou une menace sérieuse ? C’est dans tous les cas d’une violence extrême», a poursuivi l'édile écologiste dans les colonnes du Progrès.
Le maire de Lyon Grégory Doucet a de son côté condamné «fermement ces tags d'une violence inqualifiable» et apporté son «soutien inconditionnel» à l'élu écologiste sur Twitter. «Une enquête est en cours. La République est indivisible, ceux qui attisent la haine ne gagneront jamais», a-t-il ajouté.
Je condamne fermement ces tags d’une violence inqualifiable sur une école du 8e cette fois. Mon soutien inconditionnel à Olivier Berzane et à toutes les personnes visées.
— Grégory Doucet (@Gregorydoucet) October 24, 2020
Une enquête est en cours.
La République est indivisible, ceux qui attisent la haine ne gagneront jamais. https://t.co/oIlrs50si6
La préfecture de région a de son côté rappelé que «ceux qui s'en prennent [aux représentants de l'État], s'en prennent à la République et trouveront systématiquement l'Etat et la justice sur leur chemin».
Le préfet apporte son soutien indéfectible à nos élus, enseignants et représentants de l’Etat qui sont la cible de menaces. Ceux qui s’en prennent à eux s’en prennent à la République et trouveront systématiquement l’État et la #justice sur leur chemin. https://t.co/TeEYvBkyNx
— Préfet de région Auvergne-Rhône-Alpes et du Rhône (@prefetrhone) October 24, 2020
Le maire Les Républicains du IIe arrondissement de Lyon, Pierre Oliver, a lui aussi manifesté son soutien sur Twitter.
Soutien à @BerzaneO suite aux tags retrouvés dans le 8e arrondissement.
— Pierre OLIVER (@poliver69) October 24, 2020
La section de Lyon du Parti communiste français (PCF) a appelé a être «plus forts, plus soudés dans le combat commun contre l'obscurantisme religieux», tout en apportant son «soutien à Olivier Berzane».
Les menaces de mort ne feront pas taire les défenseurs des droits humains, de l'égalité et de la laïcité. Soyons plus forts, plus soudés dans le combat commun contre l'obscurantisme religieux. "Nous clamons la Fraternité" Soutien à Olivier Berzane @BerzaneO et @Mairie8Lyon
— PCF_Lyon (@LyonPcf) October 24, 2020
Le sénateur écologiste du Rhône, Thomas Dossus, a exprimé sa «consternation» et sa «colère» contre les menaces visant l'élu lyonnais.
Consternation et colère. Soutien total @BerzaneO ! https://t.co/flJmhLhhw7
— Thomas Dossus ???????? (@tomdoss) October 24, 2020
Le mouvement étudiant de droite de la Cocarde de Lyon a dénoncé «des tags immondes d’islamistes qui menacent le maire du VIIIe arrondissement de Lyon».
Des tags immondes d’islamistes qui menacent le maire du 8eme arrondissement de Lyon. Notre ville est clairement menacée par cette idéologie putride et mortifère depuis trop longtemps. Réveillez-vous. pic.twitter.com/9hXE6XfeGq
— La Cocarde Lyon (@cocarde_lyon) October 24, 2020
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (LICRA) a partagé les photos des actes de vandalisme tout en apportant son soutien au maire d'arrondissement lyonnais.
Soutien au maire du 8eme arrondissement de Lyon ! pic.twitter.com/cB3WCUotLU
— Licra (@_LICRA_) October 24, 2020
Des inscriptions similaires visant Jérémie Bréaud, le maire LR de Bron, une ville voisine de Lyon, avaient été découvertes le 22 octobre dans trois lieux différents, conduisant le ministre de l'Intérieur à demander la protection de l'élu.