L'antenne-relais de Mazirat (Allier) a été érigée malgré la contestation en justice
Contestée par les riverains, l’antenne-relais a été installée cette semaine au lieu-dit Sellat, sur la commune de Mazirat (Allier).
Depuis mardi 28 juin, les habitants de Sellat sont abattus. En deux jours, mardi et mercredi, ils ont vu s’élever à 42 mètres de hauteur l’antenne-relais qu’ils contestent depuis deux ans et demi, et qui domine aujourd’hui les arbres de ce lieu-dit de Mazirat.
Un recours en justiceCe passage en force des autorités intervient alors qu’un recours vise ce projet devant le tribunal administratif de Clermont-Ferrand, sans qu’aucune date d’audience n’ait pour le moment été fixée.
Pour s’opposer à cette construction, une dizaine de riverains invoquent des risques sur la santé – l’antenne se situe dans le lieu-dit de Sellat à moins de 100 mètres des premières habitations –, la nuisance possible aux paysages naturels ainsi qu’au patrimoine architectural de Sellat, ou encore le fait que de nombreux relais de téléphonie couvrent déjà la commune de Mazirat.
Un référé n’avait pas aboutin janvier dernier, alors que des premiers travaux avaient été entamés, une requête en référé-suspension avait été déposée par les riverains, ainsi que l’association Haut-Cher et Combraille d’aujourd’hui à demain. La juge des référés avait alors estimé « qu’aucun des moyens invoqués par les requérants n’[était], en l’état de l’instruction, de nature à faire naître un doute sérieux quant à la légalité de l’arrêté attaqué ».
La région Auvergne-Rhône-Alpes et le préfet de l’Allier avaient contredit les arguments des riverains, estimant notamment que « la commune de Mazirat est située dans une zone blanche ». Les riverains avaient proposé que le pylône soit installé à un autre endroit, mais une tentative de conciliation n’avait pas abouti.Cette antenne-relais, dont l’installation est financée par la région et l’État, a pour vocation de donner un réseau aux téléphones portables dans la vallée du Cher.
Guillaume Bellavoine