Que pensent les Ponots des changements de règles de stationnement au Puy-en-Velay ?

« J’essaie de me garer en zone verte entre midi et deux, mais ce n’est pas toujours possible… Quand je ne trouve pas de place, je reviens ici », explique cette automobiliste au moment de payer son stationnement, place Michelet. La nouvelle réglementation a modifié ses habitudes.

En effet, depuis le 1er juin, le stationnement sur les parkings aériens du Breuil, Michelet 1 et Michelet 2 (à la barrière) n’est plus gratuit entre 12 et 14 heures, du lundi au samedi. Les tarifs de ces sites et du souterrain du Breuil ont été alignés sur ceux de la zone verte - autrement dit, ils ont augmenté. Autre changement : la gratuité a été supprimée le samedi matin en zone verte.

L’annonce de cette nouvelle réglementation n’avait pas manqué de susciter la colère de certains commerçants il y a quelques semaines - notamment de restaurateurs qui voyaient là un frein à la fréquentation de leurs établissements à l’heure du déjeuner. « C’est très calme à midi, remarque l’un d’eux, installé en centre-ville. C’était déjà le cas avant. C’est prématuré pour juger de l’impact de cette mesure sur la fréquentation. »

Jean-François Exbrayat est plus catégorique. « Aujourd’hui, on constate que cette nouvelle réglementation ne change pas grand-chose à l’usage pour la restauration, selon l’adjoint au cadre de vie. Le mauvais temps impacte bien plus les restaurateurs ! On a beaucoup communiqué pour leur expliquer que tout ne devenait pas payant entre midi et deux. On est en contact au quotidien avec les associations de commerçants. On leur a dit clairement que les recettes de stationnement nous permettent d’aider le commerce et de rendre le centre-ville agréable ; ce sont plus de 500.000 euros qui sont redistribués. Des ciels ont été installés dans trois rues, on travaille sur la sonorisation, le fleurissement… »

La Ville souhaite ouvrir le parking souterrain H24 (il ferme à 20 heures aujourd’hui pour les non-abonnés). L’ouverture est programmée pour les fêtes de fin d’année, au plus tard. « On a besoin de plus de stationnement les week-ends, notamment quand il y a des évènements », explique Jean-François Exbrayat.

Pour contrebalancer le coût du stationnement, l’Office de commerce travaille sur plusieurs pistes, « à l’instar de l’application Happy Fid qui va remplacer la carte de fidélité en septembre pour redonner du pouvoir d’achat aux consommateurs ».Son président, Hacène Djerdi, observe : « Si personne n’est heureux de ces nouvelles modalités de stationnement, en y regardant de plus près, il faut remettre l’église au milieu du village : on se gare pour 3,20 euros le samedi, on est très loin des tarifs pratiqués à Lyon par exemple ! »

L’été dernier déjà, les conditions du stationnement avaient été revues, avec notamment l’introduction d’une notion de saisonnalité entre le 1er juillet et le 31 août rendant payant 24 heures sur 24 le fait de se garer sur les parkings à la barrière Michelet et Breuil. Cette mesure est reconduite cet été. « Beaucoup de gens de passage profitent des animations en centre-ville : cela nous permet d’investir dans ces animations », précise Jean-François Exbrayat.

Au final, seules les 30 premières minutes restent offertes sur les parkings aériens Michelet et du Breuil tandis qu’au souterrain, la gratuité est maintenue le samedi de 12 à 19 heures. Le stationnement en zone verte (1.954) et orange (388) n’est pas payant tous les jours entre midi et 14 heures.

Nathalie Courtial