Le secteur manufacturier fait la cour aux femmes
Très peu de femmes sont actives dans le secteur manufacturier. Seulement le quart des emplois dans ce secteur sont occupés par des femmes. Dans le transport et la machinerie lourde les chiffres sont encore plus bas (8,3 %). La situation est pire dans l’entretien et la machinerie (4,5 %) ainsi que dans l’électricité et les métiers de la construction ( 4,4 %). Peut-on y changer quelque chose? Oui! Répond le collectif Femmes 4.0.
Le collectif Femmes 4.0 rassemble plusieurs entreprises et organisations du secteur manufacturier du Québec. C’est une initiative du Centre de recherche industrielle du Québec (CRIQ), Investissement Québec (IQ) et Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ). Le collectif vient de lancer un plan destiné à combler une lacune : la faible présence de femmes dans le secteur manufacturier.
Le groupe note que même si les femmes représentent près de la moitié de la population active au Québec (48%), celles-ci ne représentaient que le quart de ka main-d’œuvre dans le secteur manufacturier(26%).
Or, le secteur manufacturier est en pleine croissance et il aura besoin de beaucoup plus que les 126 000 femmes qui y travaillaient en 2018. Le défi est donc d’attirer les femmes dans un secteur historiquement masculin. Véronique Proulx, présidente-directrice générale de Manufacturiers et exportateurs Québec (MEQ) nous en dit davantage
ÉcoutezLe plan d’action du collectif tourne autour de trois axes. D’abord la mobilisation des entreprises et la mise en valeur du côté moderne du secteur manufacturier. Ensuite la valorisation auprès des filles des programmes de sciences, technologies, génie et mathématiques (STGM) afin de les encourager à s’y inscrire. Quant aux travailleuses établies, les attirer dans le secteur manufacturier en leur offrant des emplois à haute valeur ajoutée. Enfin le développement des compétences de la main-d’ouvre féminine de ce secteur ainsi que la promotion de la diversité.
En outre, le plan prévoit des visites d’entreprises avec des étudiantes, l’octroi d’outils sur l’inclusion et la diversité des genres dans les entreprises et des formations spécifiques à l’industrie 4.0 . Une stratégie de communication sera par ailleurs mise afin de valoriser les modèles féminins du secteur.
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