Le gouvernement Ford défend son plan pour la rentrée scolaire
Le premier ministre ontarien, Doug Ford, a défendu le plan de son ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, en vue de la rentrée scolaire de l’automne qui fait l’objet de nombreuses critiques.
En conférence de presse vendredi matin, le premier ministre a affirmé que l’Ontario avait « le meilleur plan » au pays pour assurer la sécurité des enfants qui retournent à l’école.
« La dernière chose que je veux, c’est que les parents soient inquiets au sujet de la sécurité de leurs enfants lorsqu’ils retournent au travail », a-t-il affirmé.
Il a également profité de sa tribune pour annoncer un investissement de 234,6 millions de dollars pour les services de garde et les programmes de la petite enfance afin de couvrir les coûts engendrés par la mise en place de mesures d’hygiène pour contrer la COVID-19.
Ces fonds proviennent de l’accord conclu entre le gouvernement fédéral et celui provincial pour relancer le pays de manière sécuritaire.
En vertu de cet accord, l’Ontario va recevoir 7 milliards de dollars pour permettre la mise en place de mesures d’hygiène accrues tout au long du déconfinement.
Critiques
Le plan de la prochaine rentrée scolaire, annoncé le 31 juillet dernier, a suscité le mécontentement et l’inquiétude de nombreux parents qui s’inquiètent de ne pas voir la taille des classes diminuer, malgré la pandémie de COVID-19. Une pétition à ce sujet a récolté plus de 157 000 signatures en quelques jours seulement.
Les autorités de santé publique de Toronto ont aussi énoncé des craintes à ce sujet. La médecin-hygiéniste en chef adjointe de la Ville, Vinita Dubey, a envoyé une lettre au Conseil scolaire public anglais de Toronto affirmant que « le nombre d’élèves par classe devrait être moins élevé qu’en temps normal, car si un élève est infecté, le risque de propagation sera réduit ».
En réponse à ces critiques, le ministre de l’Éducation, Stephen Lecce, a lancé la balle aux conseils scolaires en soulignant le financement supplémentaire accordé aux écoles qui pourrait, entre autres, servir à embaucher plus de personnel.
« Nous encourageons les conseils scolaires à utiliser ce financement et nous serons là pour eux », a dit le ministre, en ajoutant que le plan du gouvernement peut être appelé à changer en fonction de la situation épidémiologique.
Ni lui ni le premier ministre n’ont indiqué clairement s’ils comptaient revoir à la baisse le nombre d’enfants maximal accepté dans une seule classe.
– Avec les informations de Radio-Canada.