Le porte-parole de LREM, Rayan Nezzar, s'excuse pour ses insultes, un député demande son renvoi
Peu après sa nomination, le 4 janvier, au poste de porte-parole du parti La République en marche (LREM), Rayan Nezzar s'est retrouvé propulsé au cœur d'une polémique. Le site Buzzfeed et des internautes ont en effet déniché d'anciens tweets du jeune homme, dans lequel ce dernier affublait de noms d'oiseaux des politiques de tous bords – y compris des personnalités situées désormais dans le même camp que lui.
Face au tollé, Rayan Nezzar a tweeté un message laconique d'excuses. «J'ai tenu des propos irréfléchis quand j'étais étudiant, je les regrette bien évidemment et présente toutes mes excuses pour ces mots qui ont pu choquer», a-t-il ainsi écrit sur le réseau social, le 5 janvier.
Ces mots n'ont pas semblé satisfaire tout le monde au sein de la majorité présentielle. Ainsi, le député LREM de la 10e circonscription des Bouches-du-Rhône, François-Michel Lambert, a demandé sur Twitter le 6 janvier au délégué général du parti, Christophe Castaner, de «revenir sur cette nomination qui nuit à tout le monde et ne fera que renforcer le FN».
Traiter une journaliste de «pouffiasse» : un simple «propos irréfléchi» ?
Sur Twitter, également, les excuses ont du mal à passer. Par exemple, le journaliste Guillaume Tatu ironise : «J'apprends donc aujourd'hui grâce au nouveau porte-parole de LREM Rayan Nezzar que traiter une journaliste de pouffiasse est un simple "propos irréfléchi." Honte à ceux qui nomment ces énarques», sachant que Rayan Nezzar est passé par la prestigieuse ENA.
Le chroniqueur de Radio Notre-Dame, Samuel Lafont, lui, considère que «les excuses sonnent terriblement faux».
Autre exemple : une internaute, sympathisante de LREM, juge que l'excuse de la jeunesse est un peu trop simple : «Je n'apprécie pas d'avoir un porte-parole avec des propos misogynes, injurieux, homophobes, contre les prostituées. On parle "d'étudiant" à l'ENA, de personnes qui se destinent à la fonction publique, avec un certain bagage culturel... en théorie. Une marcheuse en colère», fait-elle savoir.