Différend foncier : ignoré par l’Etat, Dougar aussi s’agite et menace l’entreprise Peacock Investments
Après avoir interpellé le Président Macky Sall sur leur situation, les villageois ont demandé à l’entreprise Peacock de leur restituer leurs terres si elle ne veut pas d’ennuis.
Brandissant des brassards, les populations de Dougar, lasses d’attendre la réaction des autorités sur le conflit foncier qui les oppose depuis 2010 à un promoteur immobilier étranger, exigent la restitution de leurs terres.
Un des responsables du village, Daouda Faye, siffle la fin des médiations. «Nous tenons à dire à Peacock Investments qu’il n’est plus question pour nous de la laisser continuer à spolier nos terres. Et nous alertons une nouvelle fois les autorités jusqu’à la plus haute hiérarchie, car nous n’avons reçu aucune réponse de leur part malgré nos multiples démarches. Nous ferons tout pour retrouver nos terres spoliées par des promoteurs véreux », a martelé le président du collectif.
Désignée mandataire de la population de Dougar dans ce dossier, Mme Diop Ndour invite le promoteur immobilier à restituer aux villageois leurs terres s’il souhaite la paix.
«Avec l’aide d’une administration véreuse, des promoteurs véreux sont en train de spolier la population de leurs terres. L’entreprise indique avoir indemnisé les populations à hauteur de 500 millions Fcfa. Qui va-t-elle indemniser ? Les terres ne lui appartiennent pas, car Dougar ne lui a attribué aucune parcelle de terre. Si elle veut la paix, l’entreprise n’a qu’à quitter les terres
Genèse Du Conflit
En 2010, renseigne le président du collectif pour la restitution des terres, le ministre de l’Economie et des Finances de l’époque (Abdoulaye Diop) a produit un rapport de présentation dans lequel le site initialement prévu pour abriter le projet de logement malaisien a été désaffecté et attribué à Peacock Investissement pour des logements sociaux.
«Et qui connaît la géographie de Diamnadio sait que le site prévu pour abriter le projet malaisien se trouve exactement là où est logée l’actuelle brigade de gendarmerie de Diamniadio. Donc, ils se sont glissés à 2 km derrière l’hôpital des enfants de Diamniadio. Ils ont occupé 72 hectares que les habitants utilisaient pour construire des logements. Ils ont utilisé les services de l’administration pour s’imposer. Pour le moment, ils ont construit sur les 30 hectares. La superficie restante est de 42 hectares», dit-il.
Outre cette superficie, poursuit le sieur Faye, un autre conflit les oppose à certains services de l’administration sur le titre 84-57 que ces derniers attribuent à l’Etat.
«Ces deux titres réunis occupent pratiquement 50 hectares à l’intérieur du village. D’ailleurs, les cimetières de Dougar Lo se trouvent dans cette partie de même que les cimetières de Dougar Peul. Il y a aussi les deux mosquées de Dougar Peul qui s’y trouvent. Pour vous dire que les 50 hectares s’étendent sur le tiers de la partie traditionnelle de Dougar Peul » explique Daouda Faye.
Mieux, relève-t-il, même une partie de l’école de formation, le CFBTP, inaugurée par le Président Wade à l’époque, se trouve dans les 50 hectares. Donc, remarque M. Faye, finalement ce n’est pas l’Etat.
Source « L’As »
Brandissant des brassards, les populations de Dougar, lasses d’attendre la réaction des autorités sur le conflit foncier qui les oppose depuis 2010 à un promoteur immobilier étranger, exigent la restitution de leurs terres.
Un des responsables du village, Daouda Faye, siffle la fin des médiations. «Nous tenons à dire à Peacock Investments qu’il n’est plus question pour nous de la laisser continuer à spolier nos terres. Et nous alertons une nouvelle fois les autorités jusqu’à la plus haute hiérarchie, car nous n’avons reçu aucune réponse de leur part malgré nos multiples démarches. Nous ferons tout pour retrouver nos terres spoliées par des promoteurs véreux », a martelé le président du collectif.
Désignée mandataire de la population de Dougar dans ce dossier, Mme Diop Ndour invite le promoteur immobilier à restituer aux villageois leurs terres s’il souhaite la paix.
«Avec l’aide d’une administration véreuse, des promoteurs véreux sont en train de spolier la population de leurs terres. L’entreprise indique avoir indemnisé les populations à hauteur de 500 millions Fcfa. Qui va-t-elle indemniser ? Les terres ne lui appartiennent pas, car Dougar ne lui a attribué aucune parcelle de terre. Si elle veut la paix, l’entreprise n’a qu’à quitter les terres
Genèse Du Conflit
En 2010, renseigne le président du collectif pour la restitution des terres, le ministre de l’Economie et des Finances de l’époque (Abdoulaye Diop) a produit un rapport de présentation dans lequel le site initialement prévu pour abriter le projet de logement malaisien a été désaffecté et attribué à Peacock Investissement pour des logements sociaux.
«Et qui connaît la géographie de Diamnadio sait que le site prévu pour abriter le projet malaisien se trouve exactement là où est logée l’actuelle brigade de gendarmerie de Diamniadio. Donc, ils se sont glissés à 2 km derrière l’hôpital des enfants de Diamniadio. Ils ont occupé 72 hectares que les habitants utilisaient pour construire des logements. Ils ont utilisé les services de l’administration pour s’imposer. Pour le moment, ils ont construit sur les 30 hectares. La superficie restante est de 42 hectares», dit-il.
Outre cette superficie, poursuit le sieur Faye, un autre conflit les oppose à certains services de l’administration sur le titre 84-57 que ces derniers attribuent à l’Etat.
«Ces deux titres réunis occupent pratiquement 50 hectares à l’intérieur du village. D’ailleurs, les cimetières de Dougar Lo se trouvent dans cette partie de même que les cimetières de Dougar Peul. Il y a aussi les deux mosquées de Dougar Peul qui s’y trouvent. Pour vous dire que les 50 hectares s’étendent sur le tiers de la partie traditionnelle de Dougar Peul » explique Daouda Faye.
Mieux, relève-t-il, même une partie de l’école de formation, le CFBTP, inaugurée par le Président Wade à l’époque, se trouve dans les 50 hectares. Donc, remarque M. Faye, finalement ce n’est pas l’Etat.
Source « L’As »