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Son Campus fête ses dix ans d'existence : la chambre de commerce et d'industrie du Cantal a la fibre pour la formation

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Si tout se passe bien, entre 90 % et 95 % des stagiaires repartiront du centre de formation de la chambre de commerce et d’industrie (CCI) du Cantal avec leur diplôme dans une main, et un contrat de travail dans l’autre. Depuis dix ans, à Aurillac, la consulaire propose au sein de son Campus, un centre de formation adapté aux besoins des entreprises. Près de 1.500 personnes s’y forment tous les ans.

À quoi sert la CCI dans le Cantal ?

Centre national de formation au très haut débit

Avec en tête de gondole, le centre national de formation au très haut débit.Chaque année, près de 400 stagiaires ont six mois pour décrocher une qualification professionnelle dans les métiers de la fibre optique, allant du CAP à bac + 3, telles que monteur installateur de réseaux THD, dessinateur projeteur fibre optique ou chargé d’affaires Télécom.

Le pari, lancé en 2013 sous l’ère Bernard Bouniol, président de la CCI de 2000 à 2016, est alors osé. À l’époque, la formation à la CCI se résume à une offre à destination des chefs d’entreprise, salariés et porteurs de projet, soit à peine 400 stagiaires à l’année, rappelle Sébastien Cheyvialle, le directeur du centre de formation.

Plus de 3.000 stagiaires formés aux métiers de la fibre optique

Bernard Villaret (à gauche) et Henri Manhès, respectivement président et vice-président de la chambre de commerce et d’industrie.? Plus de 4 millions de kilomètres de câbles à déployer, des investissements compris entre 20 et 35 milliards d’euros, plus de 40.000 emplois créés : à la fin des années 2000, on parlait de la fibre optique comme le chantier du XXIe siècle, raconte Henri Manhès, vice-président en charge de la formation au sein de la consulaire. Les professionnels du secteur le comparent à l’électrification du pays ou à l’installation du téléphone.

Il y avait un besoin, mais d’une ligne allant de Saint-Étienne à la Normandie, il n’y avait aucun organisme de formation en la matière. 

Il y a une place à prendre ; la CCI ne laisse pas passer l’occasion.

« Pour faire venir les gens à Aurillac et attirer les jeunes, nous avons compris qu’il fallait nous différencier dans l’offre de formation proposée »

Dix ans plus tard, le pari est plus que réussi ; aujourd’hui, Aurillac est le premier centre en France pour l’apprentissage des métiers liés au très haut débit. Plus de 3.000 alternants - d’Aurillac, de Toulouse, de Poitiers mais aussi de la Réunion, de Guadeloupe ou de Guyane - sont venus dans le Cantal, pour le compte d’entreprises cantaliennes mais aussi nationales qui oeuvrent pour les opérateurs tels qu’Orange.

Positionner notre petit département rural comme un référent national sur des formations innovantes dans ce domaine du très haut débit, ce n’était pas forcément gagné.

Du sur-mesure et à la demande pour les entreprises cantaliennes

« Les formations liées à la fibre optique nous ont permis de proposer à la demande, des formations sur mesure dans tous les domaines pour les entreprises, afin d’être en adéquation avec le marché du travail et les besoins des sociétés »

Car piégées par le faible taux de chômage du Cantal, de l’ordre de 5 %, les entreprises sont confrontées à des difficultés à embaucher. Pour répondre aux besoins de recrutement des Fromageries Occitanes, basées à Saint-Mamet-la-Salvetat, la CCI et l’Enilv (École nationale des industries du lait et des viandes) d’Aurillac ont ainsi mis sur pied un certificat de qualification professionnelle « opérateur de production dans la transformation laitière », qui se déroule sur une année. Cela va lui permettre d’embaucher sur des postes qu’elle avait du mal à pourvoir.

Des aides à domicile 2.0 grâce à un plateau pédagogique connectéUn appartement de 60 m2 a été entièrement reconstitué et propose des équipements de dernière génération.

Dans le même ordre d’idée, la CCI et l’ASeD (association de services à domicile) ont ouvert, en 2018, un cursus de formation aux métiers du sanitaire et du social, un secteur qui va avoir un gros besoin de main-d’œuvre dans les années qui viennent, et encore plus dans un département comme le Cantal où la population est vieillissante. Près de soixante personnes - dont 80 % resteront travailler dans le département - depuis le début de cette nouvelle formation se sont formées autour des services à la personne, grâce à un plateau pédagogique connecté : un appartement de 60 m2 entièrement reconstitué et des équipements de dernière génération : robot de téléprésence, verres connectés, meubles mobiles…

Afin d’attirer des stagiaires et de futurs salariés, la CCI a notamment passé un accord avec le département de la Réunion et son Comité national d’accueil et d’actions pour les Réunionnais en métropole. « À la Réunion, le taux de chômage est près de 25 %, rappelle Henri Manhès. Nous les accueillons et les formons, afin qu’ils restent ensuite travailler dans le département. »Car pour garantir le succès de ses formations, la CCI recourt au sourcing.

« Nous avons développé un système pour aller recruter les personnes, via les réseaux sociaux ou les missions locales, là où il y a des jeunes sans travail. On leur propose un deal : venir se former dans le Cantal et y travailler ensuite. Afin qu’ils ne se concentrent que sur leurs apprentissages, nous simplifions au maximum les questions de logistique »

Se former aux métiers du tourisme « blanc et vert » l'an prochain. Electromécanicien en remontées mécaniques, conducteur d’engin de damage, loueur de ski, animateur de villages vacances, accompagnateur de moyenne montagne… En 2021, la CCI proposera une formation aux métiers de la montagne, du tourisme et de la nature. « Nous avons constaté que les personnes qui veulent travailler dans ce domaine, doivent aller dans les Alpes ou les Pyrénées pour se former, car il n’y a rien ici », rappelle Henri Manhès, élu consulaire en charge de la formation.  Les premiers stagiaires sont attendus en début d’année prochaine. Et pour assurer les cours, la CCI s’appuiera sur les professionnels en activité sur le territoire, notamment ceux de la station de ski cantalienne du Lioran. 

Des formations autour de la domotique et la smart-city en 2021 

Pour rester précurseur comme la CCI l’a été sur la fibre optique, Bernard Villaret pense déjà aux formations de demain. « Après les infrastructures et les réseaux, nous travaillons sur la création de nouveaux diplômes concernant les usages. » À l’image de la formation référent digital et développeur web en entreprise, qui accueille ses premiers élèves, mais aussi pour tout ce qui concerne la domotique et la smart-city. « Nous envisageons d’ailleurs de recréer une rue connectée derrière nos ateliers pour former sur la maison intelligente », poursuit Henri Manhès. Tout devrait être prêt pour 2021.

Autre projet encore en discussion, la possibilité de mettre en place une formation de laborantin, en lien avec les entreprises aurillacoises œuvrant dans le domaine de la santé et pharmaceutique, comme Biose (qui mise sur la médecine par le microbiote depuis des années), Lallemand (l’un des leaders mondiaux dans le développement et la production de levures et bactéries) ou Agrolab’s (microbiologie alimentaire).

« On ne s’interdit rien. Dans la mesure où il y a de la demande, on fait tout pour la satisfaire. Notre seul interdit, c’est de ne pas proposer ce qui est déjà fait par un autre organisme de formation du territoire. »

« Ce qui fait notre force, c’est que le Campus est une structure agile. Nous pouvons, à tout moment, ouvrir une formation, là où d’autres vont mettre un an ou deux en raison des lourdeurs administratives, et la ranger dans le tiroir si elle ne doit servir qu’une fois. »

Depuis dix ans, cette promesse s’affiche d’ailleurs en grand sur le site, en bordure du boulevard du Vialenc : « Notre ambition, votre formation »Le Campus est un centre de formation adapté aux besoins des entreprises..

Agréé CFA depuis 2020. Depuis le début de l’année, le centre de formation de la chambre de commerce et d’industrie du Cantal (CCI) est également agréé CFA, et peut dispenser des formations en apprentissage pour tout son catalogue (commerce, gestion, sanitaire et social, télécoms…). « La création d’un CFA est, pour nous, un plus qui nous permet d’accompagner de nouvelles entreprises sur de nouveaux secteurs et de continuer ainsi à participer au développement économique de notre territoire », explique Bernard Villaret, président de la CCI. Depuis septembre, plus de 80 apprentis, allant niveau 5 (CAP-BEP) jusqu’au niveau 2 (bac + 3) ont intégré le CFA, précise Sébastien Cheyvialle, le responsable du centre de formation.

Emmanuel Tremet




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