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Coronavirus: héros un jour… éboueurs toujours, les remerciements du premier confinement ne sont pas revenus en Auvergne

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Pour cette « saison II » du confinement, les gens vont au travail, les enfants à l’école. La circulation est presque celle d’un temps normal. Sauf qu’entre les vacations dodo-boulot-dodo, il manque les sas de décompression.

Alors quand un camion de collecte de déchets met au pas un conducteur pressé, le coup de gueule part facilement.

« C’est redevenu comme avant : on est ceux qui gênent le trafic »

Il ne faut pas plus d’une dizaine de minutes, dans le sillage d’un camion de Clermont métropole, pour voir une dame s’agacer derrière son volant, un autre conducteur tirer rageusement sur une cigarette. Puis une petite voiture qui double brusquement en montant sur le trottoir…

« On nous klaxonne souvent. Moi, j’en ai un plus gros, de klaxon, et parfois, ça surprend! »

« Il y en a même, parfois, qui nous font un doigt ou qui nous disent qu’on les fait ch… mais on doit faire notre travail », racontent les éboueurs. « On nous klaxonne souvent. Moi, j’en ai un plus gros et parfois ça surprend », se marre Stéphane agent de collecte au volant du camion.

Ce matin-là, avec Jonathan et Assad, l'équipe de Stéphane est partie alléger Lempdes de ses tonnes de déchets ménagers.Le bourg est encore calme, mais il suffit d’un navetteur pressé pour faire monter la tension un instant.Fini les marques de reconnaissance. « C’est redevenu comme avant. Nous, on est juste les éboueurs : ceux qui gênent le trafic. »

Oubliez de vous ennuyer derrière le bal des rippeurs!

Il y a pourtant de quoi patienter quelques instant au bal des rippeurs! Fasciné, derrière le camion que Stéphane arrête en surveillant les carrefours à ne pas bloquer, Jonathan et Assad tiennent un rythme athlétique.

Presque un ballet. Chorégraphie de bacs à enlever.

Sauter de la plateforme, faire louvoyer d’énormes poubelles parfois mal présentées entre le mobilier urbain et les voitures, les accrocher sans rupture de rythme à la gueule du camion qui les envoie par les airs, reposer, recommencer…

Assad s’est à peine envolé à droite que Jonathan a déjà accroché un énorme bac à gauche.

Assad repère un sac noir posé en vrac, le joint à sa poubelle. Ils s’accrochent au camion d’un bras tendu, pour un voyage immobile de quelques mètres. Puis sautent en marche.

Tout a l’air de voler dans des trajectoires qui parviennent miraculeusement à s’éviter. Glisser, ripper…

« Pour la première fois, on nous saluait »

Le bal des rippeurs, a quelque chose d’élégant. Et pour la première fois, dans la bulle du premier confinement, des gens sidérés l’avaient remarqué?!

De la même manière qu’ils se sont mis à applaudir les soignants, les Français ont découvert les éboueurs : des gens qui n’ont jamais lâché un travail d’utilité sanitaire?; dehors malgré la peur d’un virus qui les attendait peut-être sur la poignée d’une poubelle ou dans un masque contaminé négligemment jeté.

C’est dans ce climat anxiogène qu’ils ont commencé à trouver des mots ou des dessins.Au dépôt de Cournon-d'Auvergne, les éboueurs de Clermont Auvergne Métropole affichent une banderolle qui réunit une partie des messages qu'ils ont trouvé pendant le confinement du printemps

Un peu partout : des « Merci de travailler pour nous », de gros cœurs colorés, des dessins de camions poubelles visitant des maisons qui ont la banane, des « Prenez soins de vous » et parfois des petits cadeaux.

« Ça fait 25 ans que je suis dans le groupe, c’est la première fois que je vois ça?! »

Un geste nouveau s’est glissé dans le ballet du rippeur au printemps : repérer les messages et les confier au chauffeur. « Il faut voir comment les gens les mettaient sous plastique pour que ça ne s’abîme pas avec la pluie », se souviennent-ils.

« Nos éboueurs s’étaient sentis revalorisés », explique Alain Guillaume, directeur opérationnel pour Véolia (1).

Stéphane Meresse, qui coordonne les 16 équipes en régie de Clermont-Auvergne métropole (2) décrit l’ambiance au dépôt de Cournon. Sièges et tables avaient été gommés de l’espace de convivialité mais tous les dessins y étaient affichés : « Ça mettait du baume au cœur?! »

Idem au dépôt de Véolia au Brézet. « On en a recouvert quatre pans de mur et puis on a fini par arrêter », raconte Alain Guillaume.

Sur son portable, Alain Guilaume a gardé une vidéo émouvante. On y voit les murs tapissés de la salle de repos, mais aussi des guirlandes de messages suspendues en travers.

 

« Il ne faut pas grand-chose pour que les équipes se sentent bien. Nous, on a beau les encourager, les remerciements de l’encadrement n’ont pas la même valeur »

«Nos éboueurs voulaient manifester pour remercier »

« Les agents de collecte de Véolia étaient tellement touchés qu’ils ont demandé à organiser un rassemblement à Clermont pour remercier tous ces gens qui avaient pensé à eux! » explique Alain Guillaume.

Le camion du remerciement. Pour que les encouragements et messages de remerciement accrochés aux sacs ou laissés sur les bacs ne disparaissent pas, la Métropole en a fait un visuel. Il a permis d’imaginer la déco d’un camion de collecte qui tourne sur huit communes. Une forme de « remerciement en retour ». 

Crise sanitaire oblige, il n’a pas pu l’autoriser. Et aujourd’hui, il ne semble pas rester grand-chose de cette parenthèse.

Les manifestations de reconnaissance ne sont pas réapparues avec le deuxième confinement. « Quand on nous klaxonne, on ne voit plus de conducteurs qui lèvent la main pour nous saluer. C’était une belle expérience », résume Christophe dans son camion de collecte.

Masques et dispositifs médicaux, mouchoirs, lingettes à la poubelle? Depuis le premier confinement, dans les collectes de Véolia et de Clermont métropole, on constate une diminution de ces objets dans les bacs de recyclage. À l’inverse, Suez (pôle de valorisation Valtom Vernéa) signale une dégradation de la qualité des déchets réceptionnés dans les centres de tri des collectes sélectives. Consignes Valtom63Ces dispositifs potentiellement contaminants doivent être mis en sacs fermés et conservés 24 heures avant d’être jetés en bacs gris.

(1) 13 communes desservies dont Clermont-Ferrand. (2) huit communes.

Anne Bourgesanne.bourges@centrefrance.com




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