L’association « Vendat son passé » ouvre les couloirs du temps

Un chateau devenu habitation

Un château, des souterrains, une guerre ! De quoi nourrir toute une histoire pour l'association Vendat son passé qui consacre une large place à l'ancien château de Vendat dans son n°47 de La Brique.

Le changement de propriétaires a, pour ainsi dire, ouvert les couloirs du temps aux membres de l'association. Ceux-ci ont pu comparer les documents d'histoire et de description et jeter les bases historiques de ce château de la Motte puisqu'érigé sur une ancienne motte féodale.

« Une forteresse fermée par un fossé circulaire relié à la rivière, notait l'abbé Malvielle, dans sa monographie consacrée à Vendat. »

D'après Aimé Favier, « une plaque de cuivre couverte de caractères, des armes, des moellons cimentés permettent d'en placer l'origine vers le X e siècle. Cette forteresse, dont les ruines étaient encore visibles vers 1840 aurait gardé la vallée. »

Cette forteresse aurait aussi été la victime collatérale, en 1568, des violents affrontements entre catholiques et protestants. « Une partie des Huguenots, relève Aimé Favier, est venue assiéger le bourg de Vendat. Une partie des monastères fut détruite, le curé fut tué, le village mis à sac. »

Quelques années plus tard, le château est reconstruit sur le promontoire dominant la vallée de l'Allier, du Béron et de la Guêle, au Vieux-Château, à l'opposé de son ancienne position, avec les débris de l'ancien château.

Un plan de 1789 situe son nouvel emplacement sur la commune. Dans les années 1940, l'abbé Georges Malvielle établit deux plans tirés des cadastres de 1840 et 1933 où l'on constate les modifications du château : un des corps de bâtiment a complètement disparu.

L'abbé Géreau précise, dans sa monographie de Vendat parue en 1969, « qu'en 1903, alors que la partie la plus importante avait été abattue vers 1860, on voyait dans la seule tour qui subsistait, des salles de garde voûtées et basses, dans le corps de bâtiment de vastes cuisines et au premier, un très grand salon d'apparat aux murs peints en bleu.»

Aujourd'hui, le château n'est plus qu'une maison d'habitation mais sa visite a permis de relever la présence de très anciens vestiges.

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