Vendée Globe. Baptême du feu pour Clarisse Crémer : ” C’est stressant !”
Clarisse Crémer sur Banque Populaire X approche du Cap Horn dans des conditions musclées qui rendent la navigation stressante. On la comprend.
“Le vent est très fort depuis plusieurs jours, là j’ai entre 35 et 40 nœuds avec des rafales à 44. Il y a aussi beaucoup de houle. J’en ai un peu marre là… Le cap Horn c’est pour bientôt, mais c’est toujours quand on est le plus proche du but qu’on commence à péter un câble ! J’y serai dans une quinzaine d’heures si tout va bien. J’ai hyper hâte, mais j’ai un peu de mal à y croire. On a fait le tour de l’Antarctique, on a la sensation de rentrer dans des contrées que l’on connaît. J’ai vraiment super hâte mais je suis un peu sur les nerfs, surtout aujourd’hui. Je suis un peu dans le contrôle pour ne pas craquer. Depuis qu’il y a des claques à 44 nœuds, j’ai du mal à me reposer. C’est un peu stressant. Hier, une vague est rentrée dans le bateau par l’arrière. On est stressé pour le bateau. Normalement au niveau du cap Horn, j’aurai plutôt 35 que 40 nœuds, ça fera du bien. Après, il va y avoir de la molle, ce sera un petit moment de répit avant des nouvelles conditions fortes vers les Malouines.
La dernière terre que j’ai vue c’est Gough island. Je vais passer assez loin du cap Horn, je ne suis pas sûre de le voir. Mais si je vois de la terre je serai contente, j’ai un peu de mal à y croire, j’ai l’impression que la terre a disparu ! Depuis l’entrée du Pacifique, je ne sais plus trop où je suis, je me demande si ça existe vraiment la terre ferme, c’est bizarre !”