Le Cussétois soupçonné d'avoir tenté d'étrangler sa compagne fera l'objet d'une expertise psychiatrique avant d'être jugé
L’homme soupçonné d’avoir tenté d’étrangler sa compagne, le 31 décembre, à Cusset, devait être jugé en comparution immédiate ce mardi 5 janvier. Mais le tribunal de Cusset a décidé de renvoyer le dossier à l’audience du 4 février, faisant suite à la demande de l’avocat du prévenu, Me Benalikhoudja, qui a souhaité qu’une expertise psychiatrique soit réalisée.
« Je n'ai pas réussi à cerner mon client. Et l'enquête sociale n'apporte pas grand chose quant à sa personnalité »
« Je n'ai pas réussi à cerner mon client. Et l'enquête sociale n'apporte pas grand chose quant à sa personnalité », a avancé l'avocat pour justifier sa requête, laquelle n'a pas soulevé d'objection tant du côté du parquet que du conseil de la victime, présente ce mardi à l'audience.
Avant de donner la parole aux avocats de ce dossier et au ministère public, la présidente du tribunal avait résumé rapidement les faits qui se sont produits jeudi dernier, dans l'appartement d'un immeuble de la rue des Peupliers, à Cusset. Selon différents témoignages concordants, il apparaît que le prévenu aurait d'abord donné des coups de pieds à sa femme en présence du fils (âgé de 7 ans) de celui-ci, fruit d'une union avec une précédente compagne.
Le prévenu déjà condamné en 2018 pour des violences commises sur sa précédente compagneUne voisine, alertée par les cris et venue dans l'appartement pour tenter d'intervenir, a assuré aux policiers avoir vu le quadragénaire (41 ans exactement) serrer le cou de sa concubine pendant plusieurs minutes. La victime, qui portait « des traces rouges autour du cou, des rougeurs au ventre et des éraflures dans le dos », s'est vu délivrer un certificat de trois jours d'incapacité totale de travail.
Lors de sa garde à vue, l'auteur présumé, déjà condamné en 2018 pour des violences commises sur sa précédente compagne, a nié les faits et a indiqué aux enquêteurs que sa femme était « elle-même à l'origine de ces blessures ».
En attendant l'audience du 4 février, la présidente du tribunal a ordonné, conformément aux réquisitions du parquet, le maintien en détention du prévenu, « au regard du risque de réitération ».
Olivier Rezel
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