Les livres et bandes dessinées à ne pas louper cette année
Maggie Nelson
Si on a découvert Maggie Nelson en France très récemment, en 2015, avec Les Argonautes, récit-essai sur le genre, l’amour, la transsexualité et la maternité, elle écrivait en fait depuis longtemps. Son premier texte, écrit en 2005, est enfin traduit : une enquête poétique sur l’assassinat de sa tante Jane Mixer – un drame déjà abordé dans Une partie rouge (Ed. du Sous-Sol, 2017) sous forme de récit. Comme toujours chez Nelson, les formes, les “genres” sont bousculés, entre l’investigation, l’essai et la poésie. N. K.
Jane, un meurtre (Editions du Sous-Sol), traduit de l'anglais (Etats-Unis) par Céline Leroy, en librairie le 4 mars
Mathieu Lindon
Dix ans après avoir écrit autour de son lien avec Michel Foucault dans Ce qu’aimer veut dire, Mathieu Lindon consacre Hervelino à l’un des autres êtres qui ont compté pour lui : l’écrivain Hervé Guibert. Le plus souvent situé à la Villa Médicis à Rome, où ils furent tous les deux résidents, le texte raconte leurs rires, leurs sorties, leur jeunesse, bref leur affection, jusqu’au moment où Guibert, qui en mourra en 1991, apprend qu’il a le sida. N. K.
Hervelino (P.O.L), en librairie le 7 janvier
Régis Jauffret
Après avoir consacré des romans à des faits divers, Régis Jauffret retourne puiser dans des faits réels mais cette fois-ci historiques, voire patrimoniaux. Dans ce roman biographique, il reconstitue la vie de Flaubert depuis sa naissance, tout en s’autorisant à combler les interstices entre les faits par de la fiction. N. K.
Le Dernier Bain de Gustave Flaubert (Seuil), en librairie le 4 mars