Que serait un conseil municipal à Aubusson sans les affaires de Creuse Grand Sud ?
Comment se passerait un conseil municipal à Aubusson sans les affaires de Creuse Grand Sud ? Ben, normalement. Sereinement même. Sauf que, il y a Creuse Grand Sud. Et que les derniers rebondissements dans cette affaire feuilletonnesque ont de nouveau nourri les déclarations en début et en fin de séance.Oui, il y a toujours la Com-com qui se pointe en conseil municipal. Elle est arrivée en début de conseil, via le maire, lequel a fait un point sur la crise sanitaire, le moral de ses concitoyens et la vaccination. « Mais le vaccin ne nous protégera pas des mensonges », a alors lancé Michel Moine avant de revenir sur la révocation de l’avocat de la Com-com par la nouvelle présidente.
« Quelle hypocrisie de s’étonner de la décision de Valérie Bertin ! Lors du conseil communautaire du 14 décembre, j’ai interpellé l’assemblée à ce sujet. Jean-Luc Léger n’a rien fait pour faire cesser cette situation qu’il avait cachée. Il y a un vice-président déloyal et un avocat déloyal.
Cette manipulation politico-judiciaire qu’il [Jean-Luc Léger] a montée contre moi est en train de lui éclater au visage alors qu’il a échoué à prendre ma place à la mairie.
Au moment où certains des faux ont été réalisés, je n’étais pas là. J’ai des preuves dont personne n’a voulu ! Le traitement judiciaire de cette affaire appelle à beaucoup de réserve. Comment et par qui la fausse délibération a été portée aussi rapidement à la connaissance de mon successeur alors qu’elle m’avait été cachée ? Pendant ces quatre ans, on m’a imputé la mort de Jean-Sébastien Combe (le DGS de Creuse Grand Sud s’est donné la mort en juillet 2017, N.D.L.R.). Mais il a laissé deux écrits authentiques et sincères. »
Creuse Grand sud : un silence fatal
Dont le maire d’Aubusson assure n’avoir eu connaissance que récemment dans le cadre de l’instruction. Et de faire alors distribuer à tous les élus municipaux copie de ces deux courriers.
Jean-Luc Léger demande la parole... qu'il aura en fin de séanceDemandant la parole, Jean-Luc Léger l’a eue mais une heure plus tard, au moment des questions diverses. Revenant d’abord sur les chiffres du dernier recensement « catastrophiques pour Aubusson, qui a perdu 50 % de sa population en un demi-siècle » avant de réitérer le discours qu’il avait eu, deux jours plus tôt, au conseil communautaire. « Quand vous venez ici, pour les réunions du conseil municipal, vous êtes très nombreux à vous demander comment elles vont se passer et vous êtes lassés des invectives et autres polémiques sur des sujets qui d’ailleurs ont peu souvent un lien direct avec les questions municipales. Aussi cette exigence de sérénité dans les débats que j’appelle de mes voeux, je l’appliquerai d’abord à moi-même et je ne répondrai plus aux attaques qui toucheront aux affaires de la Communauté de communes. »
Mais, en attendant les prochains conseils, Jean-Luc Léger a souhaité terminer par « quelques mises au point, puisque mon honneur a été mis en cause. Oui j’ai fait “le sale travail” à la tête de la Com-com, notamment en réduisant un déficit record creusé en deux ans. Cette lettre de Jean-Sébastien Combe a été largement commentée sur les réseaux sociaux au moment de sa disparition [..].
Je n’ai jamais commenté, moi, le livre Le Baron (dans lequel l’ancien DGS dresse un portrait peu flatteur de Michel Moine, N.D.L.R.), jamais voulu exploiter politiquement la mort d’un homme, jamais voulu briser le secret de l'instruction.
Pour l’affaire de faux en écriture, jamais la Com-com n’a demandé un report et tout le monde regrette ces reports incessants comme pour l’affaire Sallandrouze ».Entre ces deux interventions, une dizaine de points a été adoptée à l’unanimité pour la plupart. Sereinement.
Séverine Perrier