Le groupe de travail dédié au projet de centre aqualudique à Guéret va devoir se plier à plusieurs contraintes financières
Un groupe de travail dédié au projet de centre aqualudique a été créé jeudi soir. Il devra réfléchir à sa réalisation en tenant compte des contraintes financières.
Avec la fermeture de la piscine de Guéret, le projet de centre aqualudique intercommunal doit rapidement entrer dans sa phase de réflexion, concernant la réalisation de l’infrastructure et sa gestion.La création d’un groupe de travail était ainsi à l’ordre du jour, jeudi soir. Dix-sept élus de tout le territoire du Grand Guéret se sont rapidement déclarés pour participer à ce groupe qui se réunira sous la responsabilité de Jean-Luc Barbaire, vice-président en charge du tourisme et des sports nature. Trois réunions sont déjà prévues en mars.
« Il y a un principe de réalité qui s’impose à nous »Éric Correia, président, a cependant rapidement fait savoir à l’assemblée que ce groupe était formé « avec deux conditions » : « Il faudra travailler dans le cadre d’un projet à 11 millions d’euros maximum, il faut prendre en compte les 6 millions d’euros de subventions dans le cadre du Plan particulier pour la Creuse, et les 2 millions d’euros de subventions dans le cadre du contrat avec la Région. Donc je rajoute la volonté de disposer de ces aides. Si ces aides diminuaient, ça remettrait en cause le projet. Il faudra aussi faire des propositions pour financer le déficit d’exploitation. Aujourd’hui, le déficit d’exploitation de la piscine de Guéret, payé par le contribuable guérétois, est autour de 500.000 euros. Celui de la future piscine est estimé autour de 725 à 750.000 euros. Il y a les remboursements d’emprunt, les amortissements… tout ça vient s’ajouter au déficit d’exploitation. Il faudra proposer des pistes de financement de ce futur déficit d’exploitation. »
Une prise de parole qui a interpellé Guillaume Viennois, premier adjoint de Guéret : « Tu ne peux pas imposer. On ne peut pas dire “je mets ça en conditions”. Il faudra faire en fonction des projets alternatifs pour remplacer la piscine ».
Et Éric Correia de répondre : « Ce ne sont pas des conditions mais un cadre de travail. Il y a un principe de réalité qui s’impose à nous. »Un « cadre de travail » qui a laissé Thierry Dubosclard, maire de La Chapelle-Taillefert, perplexe : « On vote sur la création d’un groupe de travail, pas sur des montants. C’est prématuré. »Éric Correia lui a alors répondu que « le groupe de travail est complètement libre de faire des propositions pour apporter des solutions. Tout sera entendu. L’objectif, c’est d’y arriver, et on est tous des élus responsables ».Contacté vendredi, Éric Correia a précisé qu’il s’agissait « surtout de repère, pour qu’on ne parte pas dans un truc qui va au-delà du budget prévu. Les élus ne peuvent pas être choqués que le président de l’Agglo veille à la santé financière de la collectivité. »
Sophie Emery