Bruno Bonnell, candidat LREM aux élections régionales, a présenté le binôme tête de liste dans l’Allier
Après un détour par l’Union des vignerons de Saint-Pourçain-sur-Sioule pour apporter son soutien aux producteurs de vin touchés par le gel, Bruno Bonnell s'est rendu à Andelaroche. Il a rencontré Samuel Michaud, agriculteur de la région, qui a ouvert un complexe d'hébergement-restauration « Du côté de chez Sam ».Bruno Bonnell a rencontré Samuel Michaud, agriculteur de la région, qui a ouvert un complexe d'hébergement-restauration « Du côté de chez Sam ».
C’est en compagnie de la députée Bénédicte Peyrol et de l’animateur du comité LREM de Saint-Pourçain-sur-Sioule-Gannat Stéphane Larzat, le binôme tête de liste dans l’Allier, qu’il a visité cet établissement touristique fermé actuellement pour cause de crise sanitaire.
Bénédicte Peyrol, juriste, est âgée de 29 ans. « Elle œuvre depuis le début de son mandat sur les questions du dérèglement climatique et entretient un lien fort avec les agriculteurs de son territoire », souligne Bruno Bonnell.
Stéphane Larzat, éducateur spécialisé en ESAT et pompier volontaire, est âgé de 47 ans. « Son expérience et son dévouement pour les autres sont un atout pour la campagne à venir placée sous le signe de la solidarité », ajoute le candidat.
Profiter de la dynamiqueBruno Bonnell serait pour un report des élections en septembre pour combattre l'abstention, mais à condition que puisse se mettre en place en système de vote par correspondance ou en numérique. Mais en six mois, ce sera trop compliqué selon le tête de liste LREM qui fait donc campagne pour les élections régionales. « Il faut y aller, une campagne c'est dynamique. Il y a une très bonne dynamique car je m'aperçois qu'il y a pas mal de gens qui ont une volonté de changer. Si on regarde sur une période un peu longue, on ne fait que changer le pansement. Un coup, il est à gauche, un coup il est à droite. Moi j'ai envie de penser le changement. »
Regard réciproque entre Auvergne et Rhône-Alpes« Pour moi l'équité sur le territoire, c'est essentiel. On le voit bien sur l'Allier, c'est typique, il y a un problème de démographie, de tiraillement entre les trois grandes villes. Il y a 380.000 personnes dans l'Allier, c'est la taille de Grenoble. On ne va pas aller favoriser des zones électorales plus faciles, c'est inadmissible. Au contraire, il faut un développement intelligent de la région et les faire bosser ensemble. Par exemple, lorsque j'ai voulu faire un film sur les vins de la région, je n'ai eu aucun problème pour trouver à Lyon du beaujolais, vin de Savoie ou côte du Rhone. Mais j'ai fait cinq caves et je n'ai pas trouvé de Saint Pourçain. Et ce matin, les vignerons de Saint-Pourçain m'expliquaient vendre à Paris mais rien à Lyon. Ca parait anecdotique mais c'est symptomatique. On n'a pas encouragé le regard réciproque entre l'Auvergne et Rhône-Alpes. C'est pour cela que pour ma liste, j'utilise Auralp. On a intérêt à ce que la valeur ajoutée du territoire reste chez nous. »Bruno Bonnell dans le jardin en permaculture de Samuel Michaud.
« Le Politique, c'est pas quelqu'un qui vote à droite, qui vote à gauche et vous explique comment vous devez vivre. C'est quelqu'un qui d'abord vous laisse vivre et vous donne un cadre de développement. Il faut avoir plus de politique d'encouragement que de politique d'influence idéologique. Il faut encourager les gens. »
Un ambassadeur Européen« Même si on est un territoire qui est presque autosuffisant, on a besoin de le réfléchir et de l'inscrire dans une Europe pour se donner plus de sens. On aura plus de moyens, même des moyens d'urgence, si on crée plus de lien avec l'Europe, ce que l'on ne fait pas aujourd'hui. J'ai dit dans mon programme qu'il y aura un vice-président Europe qui ne fera que cela. Il faut un ambassadeur européen à la Région pour attirer de l'Europe chez nous et développer la région à la taille de l'Europe. »
Pas qu'un distributeur de billets de banque« Nous voulons être une équipe au service de la Région et pas une Région au service d'un homme. Nous avons fait dimanche notre première réunion en ligne. Nous étions une cinquantaine pour cette campagne. Vous aurez dans les prochains jours la diversité de cette liste où on a agriculteur, avocat, médecin.. des gens de tous les terroirs, de tous les endroits. Quand on fait des sondages, les gens ne savent pas à quoi sert la Région. Ca n'est pas juste un distributeur de billets de banque. C'est aussi une identité, le développement économique, la formation, la culture. Le jours où on devient président de cette Région, on a plus le droit d'être d'un parti, on est au service des Auralpins. C'est être président d'un petit pays, on a la responsabilité de la totalité des habitants. On ne résonne plus en parti mais en bien être et équilibre du territoire. Mais il faut une vision pour ce territoire. »
Deux temps pour l'exportation« Je le prévois en deux temps, il y a l'Europe qui doit être un de nos objectifs prioritaires en terme d'exportation, le développement du local va s'étendre à l'Europe. A l'international, il faut une plateforme d'aide à à la Région. Mais pas des panneaux bleus Auvergne Rhône Alpes sur des salons. C'est un soutien pour que les entreprises se rendent sur les salons. »
Apprendre pour comprendre« Sur la sécurité, ici, vous avez moins de problème que dans les grandes ville, ou des problèmes différents. Mais la technique qui consiste à ne manier que le bâton, elle ne sert à rien. Mettre des portiques à l'entrée des lycées, c'est inutile. Il faut réinsuffler un esprit de civisme aux ados. Il faut trouver une formule intelligente du service national universel pour que tous les gamins de la région, à 16 ans, passent un moment à comprendre les notions de civisme de base. Je tiens à ce qu'on redonne à ces jeunes une conscience de la relation humain, du civisme, de la nation, la région. Ca ne veut pas dire que je ne vais pas les surveiller avec des caméras là où il le faut. Penser qu'ils vont comprendre sans leur apprendre, c'est illusoire. »
Quel regard sur l'Allier?De Lyon, quel regard on a sur l'Allier? À cette question, le candidat répond simplement :
Je vais vous dire la vérité, de Lyon, on n'a pas de regard sur l'Allier
« Je le dis d'une façon brutale, pour justement expliquer que pour moi, c'est la grande faillite de la gouvernance. Quand vous avez une chance aussi unique de réunir deux belles régions comme Auvergne et Rhône-Alpes, tout en respectant leurs identités, vous avez un devoir de les mailler et les unir. Ce travail de maillage, d'encouragement à faire découvrir notre région, il a pas été fait. Je propose d'être systématiquement dans l'échange, de proposer d'aller passer vos vacances dans nos régions. Notre programme s'écrit en 30 jours, 30 mois, 30 ans. Les 30 jours, c'est le lendemain de l'élection, c'est de faire des propositions instantanées de relance. Et ça va être beaucoup de tourisme. Est ce qu'il faut qu'on invente des chèques vacances, un nouveau marketing, est ce qu'il faut organiser de nouvelles classes vertes pour que les jeunes se déplacent, et stimulent l'économie local. 30mois, c'est le bilan à mi mandat, car on n'attend pas la fin pour voir si ca marche. Et 30 ans, c'est la réflexion sur les grands projets à long terme.»
Photos Julie De Soliers; Denis Lorut