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Апрель
2021

Corrèze : témoignage rare des proches de Jean-Jacques, emporté par le Covid

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Jean-Jacques était coquet. Costume cravate tous les jours. Solitaire mais plein d’humour. Il aimait donner de petits surnoms aux apprentis qu’il formait dans son hôtel-restaurant bien connu des Brivistes. Tout le monde l’appelait « Monsieur ». Jean-Jacques est l’un des 185 Corrézoiens que le Covid-19 a emportés dans les hôpitaux depuis le début de la pandémie. Il est décédé le 20 février dernier à l’hôpital. Seul.

Une visite la veille de sa mort

Seul parce que son épouse et son fils n’ont pu lui rendre visite que la veille de sa mort équipés comme des astronautes.

« J’ai eu la chance de dire “Papa, je t’aime”. Et il m’a entendu. »

Pour Martine, son épouse, cette visite a été un choc. « Il avait tellement maigri. Il faisait à peine 30 kg.. », se rappelle-t-elle très émue.

Longue descente aux enfers

Les mois qui ont précédé ont été une longue descente aux enfers pour Jean-Jacques. Le 17 avril 2020, il fait une chute chez lui et se brise le col du fémur. Il passe deux mois dans une clinique sans aucune visite, car elles sont interdites à cause de la pandémie. « Au bout de ce séjour, il était méconnaissable. Il ne nous reconnaissait pas. On est passé d’un homme de 88 ans qui débloque gentiment à un Alzheimer avancé », raconte son fils, Diarmid.

Le 11 février : "votre mari a la Covid"

Ensuite, de courtes visites d’une demi-heure par semaine rythment sa vie à Orpéa puis à l’Ehpad de Rivet où il est résident. Après une fausse alerte en juillet, « le 11 février, ils m’ont appelé et m’ont dit : “votre mari a la Covid. Il est hospitalisé”. » Martine tente d’aller le voir à l’hôpital, mais ne le croise que sur un brancard au milieu des urgences.

« Ensuite, j’appelais tous les jours. Je demandais de venir. On me répondait que ce n’était pas possible. Jusqu’à ce qu’il aille vraiment mal et qu’on m’autorise à le voir. Ce jour-là, je ne suis restée que deux minutes. J’ai eu peur. »

« C’est le seul moment où on m’a écouté. » 

Martine sort de la chambre en pleurs. Une infirmière de gériatrie l’invite à s’asseoir dans un petit salon et lui accorde dix minutes. « C’est le seul moment où on m’a écouté. » Ensuite plus rien même si Martine n’en veut aujourd’hui à personne, ni à l’Ehpad, ni à l’hôpital. « Chacun fait ce qu’il peut. »

« On m’a dit : il est nu dans une housse. »

Le 20 février, un médecin lui annonce le décès de son mari au téléphone et l’autorise à venir. « On est allé à l’hôpital tout de suite. On nous a dit : “Qu’est ce que vous faites là ? Revenez dans l’après-midi à la morgue”. »

Martine apporte alors le plus beau costume de son mari. « On m’a dit : il est nu dans une housse. » Elle tend toutefois le costume. « La seule chose qu’on peut faire, c’est le poser sur la housse », lui répond-on. Elle accepte à contrecœur.

« Ce qui m’a fait le plus mal, c’est de ne pas pouvoir le toucher »

La mise en bière et la pose des scellés sur le cercueil se font à l’hôpital avant de rejoindre les pompes funèbres. « Ce qui m’a fait le plus mal, c’est de ne pas pouvoir le toucher », lance celle avec qui Jean-Jacques avait été marié pendant 56 ans.

Son fils garde en tête ce cercueil qu’il ne fallait pas approcher, encore moins toucher. Sa famille n’a pas pu sélectionner les musiques lors de la cérémonie. « Même ça, on n’a pas pu choisir… »

Maintenant, Diarmid aime se rappeler des surnoms que son père donnait à tout le monde. « Moi, il m’appelait Coco… » 

Emilie Auffret




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