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Апрель
2021

Et si la Ville de Thiers (Puy-de-Dôme) expérimentait un budget carbone ?

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C’est une idée, une proposition, qui n’a pas laissé le maire de Thiers, Stéphane Rodier, dans l’opposition la plus complète, lors du conseil municipal du mardi 23 mars. Il a même esquissé une possibilité de réflexion. Le sujet ? Le budget carbone, que voudrait installer l’élu d’opposition, et écologiste, Tahar Bouanane. Mais qu’en est-il vraiment ? Et d’où vient l’idée ?

« Je suis membre d’Europe-Écologie Les Verts depuis une dizaine d’années, précise Tahar Bouanane. En interne, les élus travaillent sur ces questions. Devant les objectifs de réduction de CO2, on a trouvé que cet outil-là, même s’il ne répond pas à toutes les problématiques, car il n’y a pas que les collectivités qui existent, pouvait avoir plusieurs avantages. Et dans la défense d’une politique de transition écologique, la Ville doit se montrer exemplaire. »

L’année 2022 pourrait servir de référence

Concrètement, pour l’évaluer, cela revient à passer au crible toutes les actions budgétées. « Est-ce que telle dépense est une dépense qui est conforme, qui répond aux enjeux environnementaux ?, s’interroge Tahar Bouanane. On peut se poser la question sur tout, ou par exemple sur l’achat des cantines, les fournitures, la réalisation de la piscine, tous les marchés publics en somme. Quand on fait un kilomètre de voirie, c’est difficile. Mais c’est bien de l’évaluer. L’impact du goudron, d’où vient l’entreprise, comment elle répond à ces enjeux. Quand on aura cette évaluation finale et l’impact carbone, on se demandera si on ne peut pas faire différemment, changer de stratégie, avec des matériaux plus propre, ou pourquoi pas changer d’entreprise. »

« Il faut que Thiers prenne sa part de réduction. On va faire cet effort-là. »

D’autant que désormais, la loi permet d’introduire des clauses environnementales quand un marché public est passé. « Quand on passe un marché et que l’on doit importer des produits qui ne sont pas de saison ou qui viennent de loin, ne faut-il pas alors prioriser le circuit court et bio et des produits de saison ? »Ainsi, à Thiers, il se pourrait bien qu’un jour, on calcule les tonnes de CO2 induites et rejetées. « Ce qui est intéressant dans cette approche, estime Tahar Bouanane, c’est l’effort que l’on va faire. Il faut que Thiers prenne sa part de réduction. On va faire cet effort-là. »

Pour l’élu d’opposition, cela passe aussi par structurer les marchés, en interne, et changer le comportement des équipes dans l’achat public. « Si nous devons nous faire assister par un cabinet pour évaluer tout ça, c’est possible. Il faut que les services municipaux puissent être formés à des achats responsables. »Élaborer un budget carbone chaque année, revient donc pour l’élu écologiste, qu’à chaque dépense engagée, en fonctionnement ou en investissement, soit posée la question de l’impact environnemental de ces décisions. « Il existe plusieurs outils, plusieurs méthodes de calcul, et des critères à déterminer, continue l’élu thiernois. Le budget carbone, ce n’est pas de l’argent ! »

« Ne pas répéter les erreurs du passé »

Ainsi, l’année 2022 servirait de base de référence, afin d’évaluer, au fil des années, l’effort fait dans les achats publics et dans les investissements. « C’est un outil incontestable, relance Tahar Bouanane. L’idée c’est de ne pas répéter les erreurs du passé. »

Et de prendre pour exemple la future piscine intercommunale construite à Iloa. « Je n’ai aucun doute sur la capacité en terme d’économie d’énergie ou de performance. Par contre le choix de l’implantation, sur le lit majeur de la Dore, le fait que l’on va provoquer des mobilités, ce sont des impacts qui doivent être pris en compte dans le bilan carbone. Ce n’est pas que la réalisation qui doit être prise en compte. L’idée, c’est d’avoir cette réflexion-là. »

Alors bien sûr, Tahar Bouanane ne va pas non plus à l’encontre des réalités économiques dans sa réflexion. « On n’est pas des Khmers verts ! Si à un moment donné, économiquement, ça ne passe pas, il y aura au moins eu un effort de fait dans l’analyse. Il y a des réalités économiques contre lesquelles on ne peut pas aller. Mais je serais très heureux qu’on réussisse parce qu’on serait les premiers dans le département. »

Alexandre Chazeau

Le point de vue de Stéphane Rodier, maire de Thiers. Le premier magistrat dit ne pas être « fermé » à l’idée de Tahar Bouanane. « Mais je pense que c’est compliqué d’un point de vue technique, que d’avoir des compétences en interne, et je n’ai aucun problème politique ou idéologique pour faire quelque chose qui tienne la route sur le sujet. Je sais qu’on peut faire du qualitatif, mais du quantitatif… D’ailleurs, dans les villes de notre taille, personne ne s’est encore lancé dedans, souligne le premier magistrat. Maintenant, si Tahar Bouanane est capable de nous apporter des solutions techniques quant à la mise en œuvre, les choses peuvent se phaser. Moi ce qui m’importe, ce sont des résultats concrets pour diminuer l’empreinte carbone. »




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