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Апрель
2021

Quatre ans de prison pour avoir blessé par balle un homme à Moulins (Allier)

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Des coups de feu et un homme blessé par balle, c'est fort heureusement rarissime à Moulins. Mais c'est pourtant ce qui est arrivé dans la nuit du 28 au 29 septembre 2019, dans le quartier des Mariniers.

Une nuit de violences, sur fond d'alcool, qui s'est déroulée en deux rounds, retracés par la présidente du tribunal de Moulins, Sophie Maitre, mercredi.

Le premier round a l'avantage d'être plutôt clair, car les déclarations des quatre prévenus, de la victime et des témoins étant - une fois n'est pas coutume dans cette affaire - du même acabit. 

Le ton monte, les coups pleuvent

Les deux hommes au centre du dossier, Mohamed Reda Keroumi, 31 ans, et la victime Bouchaïb Sohbi, 40 ans, sont de vieilles connaissances qui se rencontrent, ce soir-là, fortuitement dans un bar de la rue Régemortes. S'en suit une altercation pour des motifs toujours aussi nébuleux après les sept heures d'audience. Mais une chose est sûre, le ton monte rapidement entre les deux protagonistes éméchés, des amis de l’un et de l’autre s’en mêlent, puis, à quelques dizaines de mètres du bar, les coups pleuvent.

L’agresseur agressé… et inversement

La particularité de ce dossier étant que la victime, Bouchaïb Sohbi, est d'abord l'agresseur. « Il reconnaît avoir porté le premier coup », a souligné son avocat Me Canis. Un coup de matraque télescopique qui ouvre la tête de Mohamed Reda Keroumi (6 jours d’ITT).

Pour cette agression, Bouchaïb Sohbi, qui purge actuellement une peine pour une autre affaire à la maison d’arrêt d’Yzeure et qui n’a pas souhaité assister à l’audience mercredi, a été condamné à douze mois de prison ferme.

Pronostic vital engagé

L’histoire aurait pu en rester là... Sauf qu’un second round, encore plus violent, allait suivre un peu plus tard dans la nuit du 28 au 29 septembre 2019, vers 2 heures du matin.

« Une histoire d’orgueil mal placé, M. Keroumi n’a pas supporté ce coup de matraque, cette agression », assurait la procureure Emmanuelle Fredon, après avoir décrit la scène de chaos devant l’immeuble des Mariniers, au 29 rue du Rivage.

Une balle dans la jambe

C’est là que Bouchaïb Sohbi a reçu, au moins, une balle dans la jambe droite et des coups au visage notamment (120 jours d’ITT). « Son pronostic vital a été engagé, il a subi une agression d’une violence extrême », insistait Me Canis.

Indiscutable. En revanche, ce qui a été longuement discuté lors de l’audience correctionnelle, c’est le rôle de Mohamed Reda Keroumi dans cette agression. Si la victime le désigne formellement comme l’auteur des coups de feu, lui nie les faits en bloc.

« Je ne veux pas qu’on me fasse passer pour le coupable idéal »

« Je n’ai aucune arme, et je n’ai même pas entendu les coups de feu. Je ne veux pas qu’on me fasse passer pour le coupable idéal », assurait le prévenu, qui racontait avoir fui le quartier et s’être caché « dans un buisson près de la piscine » après avoir reçu le coup de matraque.

Une version partagée, dans les grandes lignes, par les deux amis qui l’accompagnaient à cette soirée. Tous affirmant avoir quitté les lieux après le premier round.

Tentative d’assassinat aux Mariniers à Moulins : « Je n’ai rien à voir avec ces tirs » [archives décembre 2019]

Un scénario appuyé par les avocats de la défense : « Ce dossier est un gruyère truffé de trous, démarrait Me Chautard. Il manque des éléments indispensables pour caractériser la culpabilité de M. Keroumi. Il n’y a pas de témoin, pas de traces de sang de M. Keroumi rue du Rivage, il n’y a pas d’arme. Et on dit que c’est lui qui a tiré parce que ça ne peut être personne d’autre... »

Les avocats des quatre prévenus plaident la relaxe

Maître Chautard a donc plaidé la relaxe. Tout comme les avocats des deux amis de Mohamed Reda Keroumi. Maître Lardans appuyant sur la fragilité des différents témoignages et sur le fait que son client était « le seul à se présenter avec un casier vierge dans cette affaire ». Quand Me Goyon rappelait que la victime, elle-même, avait dédouané son client, pas présent lors des coups de feu rue du Rivage.

Le fusil était un jouet ?

Enfin, le quatrième prévenu dans cette histoire compliquée, défendu par Me Falco, était accusé de violence avec usage ou menace d’une arme sans ITT. Présent lors des deux rounds, aux côtés de Bouchaïb Sohbi, ce Moulinois de 42 ans, au lourd passé judiciaire (27 mentions à son casier !), a d’abord utilisé une bombe lacrymogène pour stopper la première bagarre, avant d’épauler un fusil (lui assure que c’était un « jouet ») rue du Rivage pour venir en aide à son ami. « Il a fait un garot à la victime et c’est grâce à son intervention que M. Sohbi est toujours en vie », a insisté son avocate, plaidant, elle aussi, la relaxe.

6 mois, 18 mois et 4 ans de prison

Et à l’issue d’un long délibéré, le tribunal a suivi les réquisitions de la procureure, bien éloignées des attentes des prévenus.

Mohamed Reda Keroumi, en détention provisoire depuis 18 mois, a été reconnu coupable et condamné à quatre ans de prison.

L’un de ses deux amis, qui n’avait pas été identifié sur les lieux des coups de feu, a été relaxé. Tandis que le troisième larron, Moulinois de 29 ans au casier vierge, a été condamné à 18 mois de prison, dont six avec sursis. Une peine aménagée à domicile sous bracelet électronique.

Enfin, l’ami de la victime, qui avait notamment fait usage d’une bombe lacrymogène, a été condamné à six mois d’emprisonnement. Une peine, là aussi, aménageable.

Kevin Lastique




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