Chénérailles n’est pas seule en France

Si l'on se réfère à ses origines, l'agglomération de Chénérailles se situe au centre d'un vaste plateau qui sépare la faille de la Grande Creuse du sillon de la Tardes, pays d'étangs affluents de la Voueize.

Cette bourgade développée au XI e siècle est issue d'un vaste passé faisant référence à l'ère romaine et gallo-romaine. De nombreuses traces (souterrain route d'Ahun, vestiges d'importantes constructions exhumées de la forêt, objets et reliques) ont été observées, ou conservées par et grâce aux historiens.

Ainsi, Chananellis (vers 1134-1138), devenu Chanalelhas ou Chanarelas (nom donné par le cartulaire de Bonlieu) proviendrait de Canalieulas (canal, chenal), système d'irrigation des fossés entourant la cité. L'on s'aperçoit dans les Mémoires de la Société des Sciences et d'Archéologie de la Creuse, qu'une autre commune de France dispose de la même toponymie et ce pour les mêmes formes de prototype.

Il s'agit du petit bourg de Chanaleilles qui a conservé ce nom. Précisons qu'il existe une différence de dialecte entre langue d'Oc (plus chantante) et langue d'Oïl de laquelle se rapproche Chénérailles (en patois : Charnailla). Chanaleilles se situe au sud du département de la Haute-Loire sur le territoire de la Margeride aux confins de la Lozère, à une vingtaine de kilomètres de la ville de Saugues.

Si cette contrée est devenue singulièrement célèbre au XVIII e siècle par la présence de la bête du Gévaudan, Chénérailles en Creuse le fut d'une tout autre manière au cours de la même période.

Ses foires de bétail mentionnées dans les almanachs royaux attestent de leur notoriété. Enfin, un autre hameau de Creuse porterait le nom de Chénérailles, situé sur la commune de Saint-Agnant-près-Crocq. Comme l'on est jamais seul au monde, ne serait-il pas possible aujourd'hui d'établir un lien triangulaire, voire un jumelage entre deux régions et leurs histoires certes différentes, mais riches d'un certain passé ?