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Апрель
2021

Un Creusois lance une cagnotte en ligne pour financer l’achat d’un véhicule adapté à son handicap

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Gabriel Cottaz a tout envisagé avant de faire appel à la générosité d’anonymes. Ses économies, sa banque, ses proches… Il n’arrive pas à réunir les 45.000 euros nécessaires pour acheter un véhicule aménagé et suffisamment grand pour accueillir son imposant fauteuil roulant. L’aide maximale de 10.000 euros de la Maison départementale des personnes handicapées ne suffira pas.

Alors cet appel aux dons sur le site « la cagnotte des proches », c’est son dernier espoir. « Je n’ai pas le choix, confie cet ancien menuisier de 31 ans. Déjà la première cagnotte, je ne voulais pas la faire. Cette démarche n’est pas évidente pour moi. » C’est sa belle-sœur qui a lancé l’idée en 2019 pour financer une partie des travaux d’aménagement de son domicile.

Deux ans au centre de rééducation de Noth

Devenu brutalement tétraplégique en 2017 (*), Gabriel Cottaz est resté deux ans au centre de rééducation de Noth, loin de sa compagne et de sa fille aujourd’hui âgée de 4 ans.

Il a pu rentrer chez lui, à Ahun, en novembre 2019, après avoir fait aménager une chambre et une salle de bains au rez-de-chaussée de sa maison. Les fonds récoltés sur le site Leetchi l’ont bien aidé. « J’aurais pu rentrer médicalement chez moi au bout d’un an. » Mais il n’avait pas les moyens financiers pour faire les travaux.

Gabriel Cottaz passe aujourd’hui ses journées dans un fauteuil roulant. Il ne peut pour l’instant pas travailler. « J’ai des douleurs jour et nuit, confie-t-il pudiquement. Par la suite, quand j’aurai un véhicule, ça sera envisageable de travailler. Je pourrai chercher un mi-temps. »

45.000 euros pour un véhicule d’occasion

Le jeune homme s’est renseigné pour acheter un véhicule adapté à son handicap. « Cela coûte 45.000 euros d’occasion. Les aménagements sont très chers. Cela me permettrait d’être autonome, de soulager ma compagne. Elle doit tout faire en plus de son travail : les courses, s’occuper de notre fille… »

Gabriel Cottaz vit mal le fait d’être enfermé à la maison depuis plus d’un an. Il était « hyperactif » avant d’avoir ses problèmes de santé. « Quand ma compagne travaille et que ma fille est à l’école, je suis bloqué. Et quand elle est là, je ne suis pas autonome. Si je veux faire quelque chose, je suis obligé de lui demander. »

Il a la possibilité de reconduire

Le père de famille est « confiné toute l’année » à son domicile. « J’étais très actif avant. Je faisais beaucoup de moto. C’est dur à digérer… » Mais il ne se laisse pas abattre. « Maintenant, j’ai la possibilité de reconduire. J’ai réussi les tests. Je suis apte à conduire. » Gabriel Cottaz lance donc un appel à la générosité pour retrouver une vie sociale et professionnelle. « Si tous les gens qui partagent sur les réseaux sociaux donnaient ne serait-ce qu’un euro… »

(*) Gabriel Cottaz a un angiome situé au niveau de la moelle épinière depuis sa naissance. Cet angiome a saigné en octobre 2017, ce qui l’a rendu tétraplégique.

PRATIQUE. Pour participer à la cagnotte. Sur le site lacagnottedesproches.fr, aller dans l’onglet “équipement adapté”, vous trouverez la cagnotte “Coup de pouce à Gabriel”. Ou suivre ce lien.

Un nouveau site pour les patients et les famillesLe site lacagnottedesproches.fr a été lancé il y a trois ans par un couple résidant à Aix-en-Provence, Anne-Sophie et Christophe Roturier, qui travaillaient tous les deux dans le domaine de la santé. Il est spécialisé dans les cagnottes médico-solidaires. « Nous aidons les familles qui sont impactées financièrement par la maladie, le handicap ou le décès », résume Anne-Sophie Roturier, qui était infirmière. Les frais bancaires sont réduits par rapport aux autres sites (2,3 %) et il n’y a pas de commission. « Nous avons fait le choix de nous rémunérer au pourboire. Nous sommes solidaires jusqu’au bout. » Chaque famille est contactée par téléphone. « Nous sommes là pour les aider à créer la cagnotte mais aussi pour les rassurer, les déculpabiliser. Nous sommes face à des familles qui sont usées par la maladie, le handicap. Elles sont souvent très isolées. C’est important qu’il y ait un être humain qui les accompagne dans cette démarche. » L’entreprise a accompagné la création de 1.200 cagnottes en trois ans. Elle a collecté un million d’euros pour les familles en 2020.

Catherine Perrot




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