Le Conseil départemental du Puy-de-Dôme valide un plan d'urgence pour les 11-25 ans
Près de onze heures après le début de sa session marathon consacrée au vote du budget, le Conseil départemental du Puy-de-Dôme a validé un Plan d’urgence jeunesse, vendredi soir. Un plan pour qu’aucun jeune ne « reste sans toit, sans soin, sans moyens pour s’alimenter et se déplacer et sans solution pour préparer son avenir » selon la majorité, mais pas assez ambitieux et surtout tardif pour l’opposition.
Des actions à court terme, puis à plus long termeDestiné aux 11-25 ans, ce plan s’élève à près de 3 millions d’euros. Ses premiers objectifs, à court terme, sont de répondre à des besoins d’urgence exprimés, notamment l’alimentation et le soin. Plus, « à moyen et long terme, l’objectif d’intégrer un volet mobilité, logement, préparation de l’avenir, de l’insertion socioprofessionnelle de nos jeunes », a martelé le vice-président Serge Pichot.
Cette enveloppe de 3 M d’€ regroupe des dispositifs existants (1,2 M d’€), auxquels s’ajoute 1,6 M d’€, suite à la réorientation de crédits et de nouveaux crédits. 300.000 € sont ainsi alloués aux Missions locales.Le dispositif de chèques-déjeuner doit être étendu aux étudiants non-boursiers. (photo Florian Salesse)
Faciliter l'accès à l'aide alimentaire, étendre le dispositif de chèques-déjeuner...Les actions nouvelles doivent permettre de se nourrir, se soigner et prendre soin de soi (230.000 €), en facilitant par exemple l’accès à l’aide alimentaire des associations et en étendant le dispositif de chèques-déjeuner aux étudiants non-boursiers (55.000 €), ou encore en facilitant l’accès aux soins et à un soutien psychologique (110.000 €).
435.000 € sont prévus pour se loger, se former et entrer dans la vie professionnelle, avec par exemple la création de 15 contrats d’apprentissages supplémentaires afin de porter à 45 leur nombre au sein de la collectivité (+ 90.000 €).
300.000 € pour se déplacer, avec une aide à l'acquisition d'un vélo ou d'une aide pour passer son permisUne enveloppe de 300.000 € doit permettre de se déplacer, à l’instar de 200.000 € d’aide pour l’acquisition de vélos et vélos électriques ou 50.000 € pour aider les jeunes suivis par les Missions locales à passer leur permis de conduire.
340.000 € doivent permettre d’accéder au sport, à la culture et de rompre l’isolement, via l’acquisition de licences sportives (200.000 €), la création d’un « pass culture » (100.000 €), l’ouverture de « cafés jeunes » (20.000 €).
Une plateforme « Trajectoires jeunes » avec un lieu d'accueil, une appli, un site internet et un numéro vertEnfin, 310.000 € doivent faciliter l’accès à l’information à ces dispositifs et permettre aux collégiens d’accéder au numérique.
Sur ce dernier point, deux mesures phares doivent s’enclencher :
la création d’une plateforme départementale « Trajectoires jeunes » déclinée en lieu d’accueil, application mobile, site internet et numéro vert (110.000 €). une aide envers les jeunes afin de s’équiper en ordinateurs et tablettes.« Ce plan évolutif doit fluidifier le parcours de l’ensemble des jeunes Puydômois âgés de 11 à 25 ans », a rappelé Jean-Yves Gouttebel.
Une aide à l'acquisition d'un vélo ou d'un vélo électrique est également prévue. (photo d'illustration Franck Boileau)Une demande de création d'un revenu d'urgence rejetéLe groupe Socialiste, radical et républicain a voté pour ce plan, comme l’Union des Républicains. La Gauche 63 comme les Socialistes et apparentés 63 se sont abstenus.
Clémentine Raineau, de la Gauche 63, a voté contre ce rapport, notamment après le rejet de l’amendement rapporté par Valérie Bernard, demandant un revenu d’urgence pour les 18-24 ans de 565 €, « la mobilisation de 3 M d’€ pour le second semestre 2021 et la réunion, au plus vite, des commissions concernées pour élaborer le cadre de ces mesures d’urgence ».
Gaëlle Chazalgaelle.chazal@centrefrance.com