Добавить новость
ru24.net
World News
Апрель
2021

Guy Guédon, le menuisier sans langue de bois d'Arconsat (Puy-de-Dôme)

0

Guy Guédon connaît le bois sur le bout des doigts. À 72 ans, il a porté plusieurs casquettes et les arbore encore fièrement aujourd’hui. Menuisier charpentier, propriétaire forestier, président du Groupement des sylviculteurs de la Montagne thiernoise, il a touché à tout sans jamais quitter le bois. « Il faut trouver l’équilibre entre la fierté et l’humilité », selon lui.

« Le bois travaille toujours »

« J’ai toujours exercé dans le bois, raconte le menuisier charpentier à la retraite. Je ne voulais pas marcher dans les pas de mon frère et travailler dans la mécanique, cela ne me plaisait pas. » Après plusieurs années à l’École nationale professionnelle de Thiers, la “Nat”, il est diplômé d’un CAP menuiserie et acquiert une première expérience dans le milieu ligneux pendant trois ans auprès de son oncle, qui l’a inspiré. « Il m’a enseigné la tonnellerie, que je n’avais pas expérimentée en formation. On apprend plus avec l’école de la vie. Pour faire un bon menuisier, il faut dix ans de pratique », selon Guy Guédon. À 17 ans à peine, il s’imaginait déjà reprendre l’affaire de son oncle. Et peu importe s’il se ratait, « on apprend toujours », selon celui qui allait « au boulot en sifflant ».

En 1971, l’artisan qui se dit plus menuisier que charpentier poursuit sa route à la Menuiserie Piat où il travaillera « 60 heures par semaine », détaille-t-il. Guy Guédon a appris à fabriquer toutes sortes d’objets en bois : portes, volets, « dans une ambiance conviviale et familiale », raconte-t-il. Le choix du bois, pour le meilleur. Le menuisier à la retraite reste nostalgique des ossatures qu’il a fabriquées et qui habillaient les maisons d’antan.

« Qui maîtrise le compliqué sait faire du simple. »

Acquérir cette expertise lui a permis de réaliser le rêve de tous : construire soi-même sa maison, ou en tout cas quelques parties. Il a notamment fabriqué ses meubles de cuisine. « J’ai posé mes charpentes, créé mes portes intérieures ainsi que les volets », indique-t-il. Guy Guédon aime le bois et la manière dont il change et vieillit avec le temps. « C’est un matériau noble qui se forme au fil des années en laissant deviner ses fentes, car le bois sèche et travaille toujours, explique-t-il. Il permet créativité et malléabilité. »

Moutons à cinq pattes

L’ancien menuisier se confie : « J’éprouve une certaine fierté quand je me balade chez moi et que j’observe tout ce que j’y ai fabriqué. Les escaliers sont très intéressants. Car ils ne sont pas faciles à construire, indique-t-il. Avec mon associé, nous aimions particulièrement les moutons à cinq pattes, les choses difficiles à faire, confie le retraité. Cela ne nous plaisait pas de fabriquer des objets simples. » Même s’ils en étaient capables. Il n’y avait pas de challenge. Guy Guédon n’a pas peur de se mouiller et préfère la satisfaction du travail complexe fini. « Quand l’objet plaît au client, c’est le plus beau des cadeaux », selon lui.

Il rachètera, avec un collègue, l’entreprise qui l’a licencié en 1983. Il l’appellera Menuiserie charpentes artisanales (MCA) et en partira en 2006, fort de dix employés. « Il ne faut pas oublier d’où l’on vient, pour lui. Et puis, transmettre mon métier à mes apprentis est essentiel pour moi. Je leur apprends à construire toutes sortes de pièces et à s’en occuper de la prise de mesures à la pose. Avant, ils ne faisaient que le sale boulot », raconte le retraité.

Celui qui a été victime d’un infarctus à 50 ans reste combatif, et actif. « Quand vous passez près de la mort, vous changez votre quotidien. Aujourd’hui, je ne fabrique que des pièces à destination de mes proches. Là, je fais un nichoir, ici une table basse, montre-t-il fièrement, même si je ne possède pas la même énergie qu’avant. » Son statut de président du Groupement des sylviculteurs de la Montagne thiernoise lui permet un autre épanouissement, au travers d’animations autour du sol, de la découpe du bois et du conseil pour sa vente. Quand il se balade dans ses propriétés forestières, il se sent plus apaisé. Guy Guédon a le bois dans la peau... sans s’enfoncer d’échardes.

Janna Beghri

Un projet éolien. Les propriétés forestières de Guy Guédon, qui lui viennent de l’héritage de sa femme, pourraient voir s’installer des éoliennes en leur sein. Le projet écologique d’Engie Green, approuvé par la commune d’Arconsat, a été accepté par l’ancien menuisier. Il viserait à implanter des éoliennes, notamment sur les parcelles aux environs d’Arconsat et dans la Loire, afin d’y capter l’électricité par le vent. D’ores et déjà, des mâts de mesure du vent y seront posés pendant un ou deux ans afin de réfléchir aux futures installations. Chaque éolienne a besoin d’un espace de 1.000 m2.




Moscow.media
Частные объявления сегодня





Rss.plus




Спорт в России и мире

Новости спорта


Новости тенниса
Арина Соболенко

Тренер Абашкин заявил, что Соболенко удивила поражением в финале АО-2025






Выступление Гном Гномыча, страх Петросян и фотографии Соловьёва с Авериной: что обсуждают в мире фигурного катания

В Госдуме предложили информировать семьи собственников о риске утраты земельного участка.

Диетолог Русакова: нехватку витамина D нельзя восполнить только питанием

Роскомнадзор против Discord: компании грозит штраф до 6 миллионов рублей