Saint-Flour Communauté (Cantal) prépare sa biennale « Chemin d’art » du 10 juillet au 19 septembre
Neuf communes, neuf artistes : la biennale d’art contemporain « Chemin d’art » revient cette année s’ancrer sur le territoire de Saint-Flour Communauté du 10 juillet au 19 septembre, après l’ajournement de la manifestation l’année dernière en raison de la crise sanitaire. Mais cette année, tous les voyants sont au vert pour que la biennale ait bien lieu, avec les artistes et les communes qui avaient répondu présents.
Saint-Flour Co, territoire d'accueil pour la culture« Nous avons tenu à reporter l’édition de 2020 pour respecter nos engagements avec les communes et les artistes qui ont vécu une période compliquée », expliquait Céline Charriaud, présidente de la Comcom, mercredi lors de la présentation officielle de la manifestation. Et de rappeler que « Saint-Flour communauté est un territoire d’accueil pour la culture ».C’est donc au tour de Coltines, Neuvéglise-sur-Truyère, Paulhac, Paulhenc et Pierrefort, Ruynes-en-Margeride, Saint-Flour, Saint-Urcize et Jabrun, Talizat et Val d’Arcomie d’être mises en lumière cet été avec des créations in situ. « On veille, précisait Christian Garcelon, directeur artistique de la biennale, en partenariat avec le Pays d’art et d’histoire, à ce que les grandes entités géographiques du territoire soient représentées : la Margeride, la Planèze, le pays de Pierrefort et l’aubrac ».
L'art contemporain accessible à tousArticulée autour d’œuvres, de créations, d’installations ou de performances contemporaines éparpillées sur les 9 communes, la biennale se veut toutefois accessible au plus grand nombre et proche de sa population. Car si « l’idée, c’est de mettre en valeur les sites qui ont des richesses patrimoniales », comme le rappelait Sophie Bénézit, vice-présidente en charge de la culture, « c’est aussi que les habitants s’approprient ce parcours culturel », ajoutait Céline Charriaud. Et qu’ils y soient associés.
C’est ainsi que les 9 artistes choisis pour cette édition 2021, venus à plusieurs reprises en repérage, ont rencontré la population, les élus, les présidents d’associations, les écoliers, des différents sites et échangé avec eux pour proposer des réalisations qui collent à l’histoire locale, patrimoniale, environnementale ou humaine et ainsi créer des liens forts. « Le fait qu’ils soient déjà venus, qu’ils reviennent et qu’ils travaillent tous ensemble, qu’ils construisent leur projet avec les habitants fait partie intégrante de la biennale. Il n’y a pas que le résultat qui compte », insistait Céline Charriaud, qui rappelait aussi l’intérêt touristique d’accueillir cette manifestation d’art contemporain sur le secteur. « Cet événement, qui a été créé en 1990, devenu biennal en 2010, élargi en 2014 et plus encore en 2017 avec la fusion des communautés de communes, favorise l’attractivité du territoire. C’est un prétexte à le (re) découvrir », concluait-elle.
Actuellement en cours de construction, les projets que présenteront les 9 artistes s’articuleront autour de 9 communes et de leurs habitants.À Coltines. Duo d’artistes, Julie Poulain et OPJ Cyganek proposeront une performance inspirée de la roue aux 13 clochettes de l’église dont la légende dit qu’en les activant les vœux sont exaucés. À chaque cloche de vaches sera associée une banderole qui portera le titre d’une chanson choisie par les habitants eux-mêmes, collectée via les écoliers. Les 13 titres retenus par les artistes et éparpillés dans la commune composeront ainsi « la playlist du village ».
Neuf sites, neuf artistesLes artistes, Julie et Olivier, ont travaillé sur leur projet artistique avec les élèves de l’école de Coltines.À Coltines. Duo d’artistes, Julie Poulain et OPJ Cyganek proposeront une performance inspirée de la roue aux 13 clochettes de l’église dont la légende dit qu’en les activant les vœux sont exaucés. À chaque cloche de vaches sera associée une banderole qui portera le titre d’une chanson choisie par les habitants eux-mêmes, collectée via les écoliers. Les 13 titres retenus par les artistes et éparpillés dans la commune composeront ainsi « la playlist du village ».
À Neuvéglise-sur-Truyère. Camille Allemand proposera de la sculpture et céramique dans le bourg de la commune.
À Paulhac. Martin Belou a puisé son inspiration dans le roman de Giono Le chant du monde, qu’il était en train de lire lors de sa première venue à Paulhac, pour monter un projet autour de la terre et de l’eau, des éléments forts de cette petite commune, néanmoins très étendue.
À Paulhenc et Pierrefort. Choisie pour son site historique majeur, le rocher de Turlande et sa chapelle, avec leur vue plongeante sur les Gorges de la Truyère, la commune de Paulhenc accueillera Tristan Dassonville. L’artiste, passionné d’iconographie médiévale, et de céramique, a décidé, parrallèlement aux réalisations qu’il présentera cet été, d’impliquer les cafetiers de Paulhenc et Pierrefort en créant spécialement pour eux, à l’occasion de la biennale, un service à café en grés.
À Ruynes-en-Margeride. Julie Navarro s’appuiera, elle, sur l’écomusée et les richesses patrimoniales de la commune, marquée par l’activité verrière et notamment la fabrication de perles de verres dès la fin du XIXe siècle.
À Saint-Flour. Historiquement ancrée à Saint-Flour, la biennale ne pouvait pas passer à côté de la ville centre du territoire. Elle accueillera Camille Dumond qui mène un projet avec les collégiens de La Vigière en ville basse, autour de la production d’un film sur comment les jeunes vivent ces deux entités que sont la ville basse et la ville haute, et fera le lien avec les deux, en installant notamment deux arches métalliques, en haut et en bas.Dans le cadre de la biennale, la ville de Saint-Flour ouvrira par ailleurs son tout nouveau Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine pour une exposition forte en lien avec l’art contemporain.
À Saint-Urcize et Jabrun. C’est au cœur du village de Requistat, sur la commune de Jabrun, que Maxime Bersweiler installera ses photos.
À Talizat. L’eau et les bacs à eau inspireront la jeune artiste clermontoise, Marjolaine Turpin.
À Val d’Arcomie. C’est la commune de Faverolles qui sera sous les feux des projecteurs de Lidia Lelong cet été qui fera la part belle au bois en érigeant un « mirador » revu et corrigé en boîte de nuit pour deux personnes devant la mairie.
Isabelle Barnérias