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Май
2021

Nouveau protocole dans les Ehpad : "La vie normale doit reprendre", affirme la ministre Brigitte Bourguignon

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Avec ce nouveau protocole (voir détail ci-dessous), vous souhaitez accélérer, dites-vous, « le retour à une vie normale » dans les Ehpad, les unités de soins longue durée et les résidences autonomie. En quoi le moment vous semble-t-il opportun ?

Le processus d’allègement des restrictions a été entamé il y a plusieurs mois déjà. Dès mon arrivée au gouvernement (en juillet 2020, NDLR), j’avais demandé que l’on protège sans isoler. Nous avons ensuite exigé, en décembre, que l’on fasse entrer Noël dans les Ehpad. Le protocole publié en mars comportait de nombreuses mesures d’assouplissement, mais le confinement intervenu le mois suivant a provoqué un décalage.

Aujourd’hui, je tiens compte surtout de la vaccination, qui est un succès incontestable dans ces établissements. La couverture est très importante (99% des résidents ont reçu au moins une dose d'après Santé publique France), mais aussi efficiente. C’est une vraie satisfaction.

"La règle de base, dans ce contexte, c'est la vie normale. Les mesures de protection doivent être l’exception. Il n'y a pas de négociation possible avec ces principes."

Le document réitère une mise en garde à destination des professionnels réticents à la vaccination. Il est écrit que sans leur adhésion « massive », la normalisation espérée « ne sera pas possible ». Ce point est donc toujours un motif d’inquiétude ?

Une large majorité des personnels soignants de ces établissements est aujourd’hui vaccinée (au 17 mai, 82 % ont reçu au moins une injection selon Santé publique France, NDLR). Il y a eu une vraie prise de conscience. Cela fait des mois que j’insiste sur cette nécessité. Les résidents et les familles sont en droit de l’exiger. Le fait que la vaccination porte ses fruits et qu’elle n’ait pas les effets secondaires redoutés par certains a également pesé.

Les résidents sont des citoyens à part entière. À partir de là, les mêmes règles doivent s’appliquer pour tout le monde. Si on allège les restrictions pour la population générale, on doit aussi le faire pour les résidents.

Brigitte Bourguignon. Photo Eric Malot.

L'évolution du cadre est une chose, la mise en œuvre en est une autre. Certains directeurs ont été accusés ces derniers mois de ne pas jouer le jeu de l’assouplissement. Comment allez-vous veiller à l'application des nouvelles règles ?

Avec le passage à un nouveau cadre, la vigilance sera de mise, partout. Nous avons laissé le temps à chacun de s’organiser : il s’est écoulé une semaine entre la publication du protocole, élaboré en commun avec entre autres certains collectifs de famille, des éthiciens et les fédérations d’établissements, et son entrée en vigueur. Pour ceux qui ont déjà assoupli leur fonctionnement, les changements seront mineurs. Les autres vont devoir s’y faire.

La semaine dernière, j’ai demandé à toutes les ARS de France d’opérer un suivi étroit des éventuelles situations conflictuelles.

Une circulaire, coécrite avec le ministre de la Santé, va également être envoyée à tous les directeurs d’établissements pour leur rappeler la nécessité de garantir le droit de visite.

Sur ce point, je ne vois pas de raison majeure, par exemple, au maintien de la prise de rendez-vous. Ce mécanisme peut à la rigueur permettre de fluidifier, d’organiser, d’éviter des regroupements à la même heure en un même lieu. Mais il ne doit surtout pas être une manière de restreindre les passages de proches. La vie normale doit reprendre.

Je leur réponds qu’ils ont participé à l’élaboration du document et n’ont rien dit à ce moment-là. Ce sont les mêmes qui nous feraient la critique inverse si un cluster important se développait.

Les Ehpad ont payé un très lourd tribut à l'épidémie. On pourrait nous reprocher aussi de ne pas prendre les mesures de protection nécessaires. Dans ce genre de situation, il faut toujours trouver le bon équilibre.

"Les restrictions, je le répète, doivent être exceptionnelles, expliquées, justifiées mais aussi, plus encore qu’avant, très limitées dans le temps. Lorsqu’un résident est positif au Covid, on ne peut pas exclure de lui demander de s’isoler, comme n’importe quel autre citoyen. Pas trois mois bien sûr, juste quelques jours."

Je veux que l’on sorte de cette logique d’affrontement entre directions d’un côté, familles et résidents de l’autre. Ce n’est pas du tout le but recherché lorsque l’on allège les protocoles.

Photo Florian Salesse.

Au début du mois, la Défenseure des droits a publié un rapport très critique sur les Ehpad, accusés d’atteintes aux droits et de privations de libertés « récurrentes », encore aggravées par la crise sanitaire. A-t-elle mis le doigt sur une réalité trop longtemps passée sous silence ?

En tant qu'ex-présidente de la commission aux affaires sociales de l’Assemblée nationale, j’étais parfaitement au courant de ce qui se passait. Nous avons demandé un rapport sur les Ehpad dès 2017 et avons beaucoup travaillé sur le sujet. J’ai aussi présidé la commission d’enquête parlementaire sur la gestion de la crise. Sur l’état des lieux donc, qui recouvre à peu près un tiers des propositions de la Défenseure des droits, je n’ai rien découvert. J’aurais d’ailleurs aimé qu’elle réactualise tout cela, car beaucoup de choses ont été faites depuis 2019, notamment sur le taux d’encadrement dans les établissements.

Je partage totalement ce constat. Il y a une mue culturelle à opérer, que certaines structures ont déjà entamée. Tout doit être repensé. Grâce au Ségur de la Santé, 2,1 milliards d’euros d’investissements ont été mis sur la table pour ces établissements. Mais les rénover pour les rénover, ça ne m’intéresse pas. Il faut aller vers plus de vie, plus d’ouverture, plus de transparence.

Des initiatives très positives émergent aussi sur l’aspect intergénérationnel. Il faut faire en sorte que les gens se sentent bien dans ces structures, qu’ils ne craignent pas d’y aller. La crise a vraiment été riche d’enseignements à cet égard. J’observe d’ailleurs une prise de conscience des établissements eux-mêmes, qui sont, je crois, prêts à changer leur modèle.

Propos recueillis par Stéphane Barnoin

Ce qui change. Après un premier palier franchi en mars, le protocole qui entre en vigueur ce mercredi marque une deuxième phase en vue d’un « retour progressif à une vie normale » dans les Ehpad, les unités de soins longue durée et les résidences autonomie. Tout en appelant à « une vigilance renforcée dès l’apparition de symptômes » et au maintien des gestes barrières, le document (re)fait de la liberté de circuler la règle.« Les résidents, est-il écrit, bénéficient, comme le reste de la population générale, de la possibilité de voir leurs proches et du respect de leur liberté d’aller et venir. » Le principal changement porte sur le seuil à partir duquel les assouplissements sont « remis en cause ». Il faut désormais trois cas positifs (contre un seul jusque-là) chez les résidents et/ou les professionnels pour que des restrictions soient réactivées sur « une durée limitée, jusqu’à ce que le cluster soit maîtrisé ». Aux directeurs, ensuite, d’ajuster le curseur : selon le nouveau protocole (accessible en intégralité ici), « la réversibilité peut être prévue sur tout l’établissement ou par secteur ».




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