Les solutions pour ne pas manquer d'eau en Corrèze en 2050 soumises à l'avis des habitants
Que faire pour ne pas manquer d'eau, en 2050, en Corrèze ? L'Agence de l'eau Adour-Garonne lance un appel aux bonnes idées. Jusqu'au 1er septembre, les habitants de la Corrèze peuvent donner leur avis et compléter neuf préconisations de cette structure chargée de gérer et préserver les ressources en eau du bassin de la rivière Dordogne.
C’est un scénario noir que décrit l’Agence de l’eau Adour-Garonne, à l’horizon 2050, pour le grand sud-ouest de la France. Des rivières dont le niveau baissera plus tôt dans l’année et dont la qualité de l’eau se dégradera, une sécheresse des sols plus rapide au printemps, des inondations plus fréquentes et plus intenses… Pour l’établissement public qui préserve et gère les ressources en eau du bassin de la rivière Dordogne (*), « si nous ne changeons pas nos habitudes, nous allons au-devant de difficultés majeures ».
Des objectifs chiffrés et ambitieuxPour éviter que ce scénario noir se réalise, l’Agence de l’eau travaille à l’élaboration d’une liste d’actions à mettre en place entre 2022 et 2027 pour « réduire l’impact du changement climatique sur le bassin de la Dordogne et préserver la ressource en eau ».
L’Agence s’est fixé des objectifs sur le secteur qui concerne le département de la Corrèze : « Passer de 60 % de bon état des rivières à 85 % en 2027 ». Un objectif plus ambitieux que pour le schéma précédent, qui courait de 2016 à 2021 et qui visait les 80 % de bon état (60 % ont finalement été atteints).
À l’échelle du grand sud-ouest, qui est passé de 42 à 50 % de bon état des rivières lors de six dernières années, l’agence vise les 70 % en 2027.
« L’objectif est ambitieux, mais atteignable, car on pilote à une échelle plus fine, les actions sont plus efficaces », précise-t-on à l’Agence de l’eau.
L'avis de chacun compteTous les habitants du territoire peuvent donner leur avis sur cette liste d’actions et en proposer d’autres. Pour cela, un questionnaire a été mis en ligne, sur le site de l'Agence de l'eau Adour-Garonne. Il est accessible jusqu’au 1er septembre. Les participants pourront donner leur avis sur la question du verdissement des villes, sur les pollutions domestiques, sur l'utilisation des nitrates et des pesticides...
Il y a six ans, dans tout le grand sud ouest, 2.500 questionnaires destinés au grand public avaient été complétés.
(*) Le bassin de la Dordogne fait partie du bassin hydrographique Adour-Garonne, qui couvre le grand sud-ouest de la France, soit 1/5e du territoire national et 120.000 km de cours d’eau.
Pomme Labrousse