Le Riomois Erwan Nigon (SRC Kawasaki) à l'assaut des 24 Heures du Mans
![Le Riomois Erwan Nigon (SRC Kawasaki) à l'assaut des 24 Heures du Mans](https://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/erwan-nigon-champion-moto_5436889.jpeg)
Le pilote riomois Erwan Nigon, engagé avec l'écurie SRC Kawasaki, se lance ce week-end (12-13 juin) dans l'un des évènements les plus mythiques de son sport : les 24 Heures du Mans motos. Il se confie sur une course qu'il connaît par cœur et qu'il compte bien remporter une nouvelle fois.
Un défi pour tous les pilotes. Rouler 24 heures durant n'a rien d'anodin, et c'est ce challenge qui a rendu cette course du Mans aussi mythique, dans toutes les disciplines du sport mécanique.
Le Riomois Erwan Nigon participe ce week-end à cette fameuse course d'endurance avec la filiale française de l'écurie SRC Kawasaki avec ses deux coéquipiers de rotation, le Français Jérémy Guarnoni et l'Espagnol David Checa. Une écurie habituée à sortir vainqueure de ce prestigieux rendez-vous : la franchise japonaise a remporté 14 fois Le Mans depuis sa création dans la catégorie moto en 1978, un record.
Après être monté sur la plus haute marche du podium à deux reprises, en 2014 et 2019, l'Auvergnat revient dans la Sarthe ce week-end avec un objectif clair : s'imposer une troisième fois aux 24 Heures du Mans motos.
Des qualifications décevantes pour le RiomoisLa première étape consistait à faire de belles qualifications pour se retrouver dans les premières positions dans la grille de départ. La Kawasaki n°11 de Nigon n'a pu faire mieux qu'une septième place, une déception que n'a pas cachée le pilote.
« Assez déçu de la place sur la grille parce qu'évidemment, on s'attendait à beaucoup mieux. Maintenant, on a basé notre stratégie sur la course, un peu comme l'an dernier. On était également septième lors des qualifications et on a failli gagner la course. Nous avons fini seconds à un rien de la victoire. On a fait des choix techniques qui nous empêchent d'aller vite aux essais chronos. C'est dommage mais c'est comme ca, on doit faire avec. »
« Je connais parfaitement mon domaine et je suis préparé »Le pilote est expérimenté sur ce circuit. Une connaissance du rendez-vous qui lui permet de rester serein à l'approche de la course.
« Je suis à plus de 13 participations, donc je n'ai plus vraiment le stress de savoir ce qui va m'attendre. Je connais parfaitement mon domaine et je suis préparé pour ça. Je m'entraîne toute l'année pour cet évènement-là. Les 24 Heures du Mans, c'est mythique. Ca raisonne dans tous les esprits. Quand on dit à quelqu'un qu'on a déjà gagné les 24 Heures du Mans, les gens connaissent. C'est un évènement spécial, on s'est bien préparé, on est particulièrement affûté. »
« Quand on dit à quelqu'un qu'on a déjà gagné les 24 Heures du Mans, les gens connaissent. »
« C'est l'évènement le plus important de la saison »« C'est l'évènement le plus important de la saison clairement, parce que ça marque le début de la saison, justement. C'est une épreuve tellement difficile qu'elle est extraordinaire. On est amené à se dépasser, à aller au-délà de nos limites », déclare l'Auvergnat.
« Oui, l'objectif c'est de gagner. On a de grandes ambitions. Maintenant, il ne faut pas vendre la peau de l'ours avant de l'avoir tué. Il faut aller au charbon. La course est longue, et chaque année, il y a des rebondissements. C'est l'expérience qui fera la différence. »
Erwan Nigon lors de son dernier 24 Heures du Mans en 2020, où il a terminé second
Une édition particulière pour NigonHabitué à courir sur le circuit du Mans, le Riomois sait que la donne sera différente cette année. La programmation de la course, décalée d'avril à juin, change la façon d'appréhender ces 24 Heures, aussi bien dans la conduite que dans la stratégie d'équipe.
« La particularité de rouler en avril au Mans, c'est qu'il y a des épisodes météorologiques compliqués. Là, on connaît une vague de chaleur qui est normale pour un mois de juin. La particularité de l'édition 2021, c'est qu'il fait très chaud par rapport au mois d'avril. Il va donc falloir prendre en compte cette température qui est assez élevée en début de course, mais qui la nuit pourra descendre de facilement 10-15 degrés. Ce sont des conditions plutôt clémentes, mais en journée, on glisse pas mal, on a moins de grip (accroche au sol). Il faut faire attention à ne pas se faire piéger. Le choix des pneus est primordial durant la course, spécialement lorsque les températures les plus fraîches vont arriver, aux alentours de 23 heures. »
Un partenariat avec Dunlop :Son écurie se présente avec une nouveauté : un partenariat avec Dunlop qui lui donne le statut de « team factory ». Les bénéfices de cette collaboration ? Mettre à disposition le meilleur matériel possible aux pilotes selon les conditions de piste (pneus slick, pluie, mixte…). Un avantage non-négligeable pour un trio qui a gagné la course en 2019.
« On aura beaucoup moins de nuit »Puisque l'édition 2021 se court au mois de juin, elle implique un temps de nuit réduit. Un paramètre qui pourrait ressembler à un avantage, mais qui ne l'est pas selon Nigon.
« Il fait nuit à 22 heures et le jour se lève vers 5 h 30. C'est plus facile pour les débutants, les gens qui ont moins d'expérience. Par contre, pour nous qui avons beaucoup d'expérience, je pense que c'est moins bien. C'est plus facile de piloter quand il fait jour mais nous, on aime bien la nuit parce que c'est là qu'on peut faire la différence, là où on base notre stratégie d'attaque. »
Le grand départ de la course a lieu ce samedi à midi, pour se boucler dimanche à midi. Un horaire exceptionnel, les courses du Mans ayant pour habitudes de se courir de 15 heures à 15 heures.
Jason Cotard