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Июнь
2021

Les soignants réticents face au vaccin anti-Covid : "Quel est l'intérêt de me faire injecter un produit que je ne connais pas ?"

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Corine le sait, son discours « est à l’opposé de la parole dominante dans les médias ». Mais cette quadragénaire dynamique, aide-soignante dans un Ehpad du Puy-de-Dôme, assume sans mal ce contre-pied et sa réticence persistante vis-à-vis du vaccin anti-Covid. 

« La première raison, explique-t-elle, c’est que je ne me sens pas en danger face à cette maladie. Vu mon âge et mon état de santé, je ne pense pas être exposée aux formes graves. Au-delà de ça, quel est l’intérêt de me faire injecter un produit que je ne connais pas, qui ne m’empêchera pas à 100 % d’attraper le virus ou d’être un vecteur de contamination ? Je préfère m’abstenir. »

Une "route parallèle"

Même lorsque les indicateurs sanitaires ont viré au rouge vif, Corine a « continué à vivre » et à embrasser ses proches. Elle revendique le choix d’une « route parallèle », faite de plantes médicinales, d’alimentation saine et d’entretien physique pour « booster les résistances immunitaires ».

« Certes, je ne suis pas vaccinée, poursuit la mère de famille, mais j’ai pris soin de moi et des autres différemment. » Avec succès, estime-t-elle.

« Je n’ai pas été contaminée et je n’ai infecté personne. Dans l’Ehpad où je travaille, il n’y a eu le moindre cas de Covid. Ça me conforte, forcément. Je n’ai pas du tout l’impression d’être une “bombe humaine” totalement irresponsable. »

Comme Corine, des dizaines de milliers de soignants font encore de la résistance au vaccin.

Au dernier pointage publié par le ministère de la Santé, le 16 juin, seuls 55,7 % des professionnels en Ehpad ou en unités de soins longue durée avaient reçu au moins une dose. Une couverture désormais inférieure à celle observée dans la population générale, malgré un début de campagne anticipé, dès début janvier, pour ce public jugé « prioritaire ».

En milieu hospitalier, de très fortes disparités existent d’un établissement à l’autre et d’une catégorie à l’autre. Illustration saisissante : selon les chiffres dévoilés par le journal Le Monde, le taux de première injection à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris s’élève à 94 % chez les médecins, contre seulement 54 % pour le personnel paramédical (infirmiers, aides-soignants, personnels de rééducation, etc.). 

« Impératif moral et déontologique »

« La vaccination nous semble indispensable pour protéger les patients. C’est un impératif moral et déontologique », martèle pourtant Thierry Amouroux, le porte-parole du syndicat national des professionnels infirmiers (SNIP).

Du côté de la Fédération nationale des associations d’aides-soignants (FNAAS), on « encourage » aussi les adhérents à « franchir le pas ».

Avec un succès mitigé, reconnaît la secrétaire, Arlette Schuhler : « Beaucoup de nos collègues ne voient pas le Covid-19 comme une menace réelle. La peur vis-à-vis de ces nouveaux vaccins reste prégnante aussi. Il y a toujours une méfiance chez certains. »

Photo Richard Brunel

Faute de sursaut, l’exécutif a déjà agité plusieurs fois la menace de mesures contraignantes. Ce mercredi 23 juin encore, Olivier Véran, le ministre de la Santé, a averti qu’il « pourrait être amené à proposer une vaccination obligatoire » pour les soignants à partir de septembre. 

Des avis divergents

La perspective ne heurte pas la FNAAS, « favorable à un changement de braquet si les gens n’y viennent pas d’eux-mêmes ». « La coercition, ce n’est pas la bonne stratégie », objecte Thierry Amouroux, qui ne croit pas à une « défiance profonde, structurelle des soignants, hormis une minorité ».  

« On a pris du retard, c’est vrai. Les atermoiements autour d’AstraZeneca, qui était initialement le seul sérum proposé aux professionnels de santé, mais le moins efficace contre les variants anglais et sud-africains, ont eu un impact négatif. Mais les choses vont se faire progressivement, naturellement. Il faut juste être patient ».

Sans surprise, l’hypothèse de l’injection obligatoire n’emballe pas non plus Corine. « Je ferai le maximum pour y échapper, quitte à demander ma mutation, affirme l’aide-soignante auvergnate. Après, jusqu’à quand est-ce que je vais pouvoir tenir ? J’ai des convictions, mais je ne vais pas non plus perdre mon job pour ça. » 

Stéphane Barnoin




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