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Июнь
2021

Comment Railcoop compte lancer une ligne de train entre Toulouse et la Bretagne via Brive (Corrèze) en 2023

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Pourra-t-on, en 2023, effectuer un trajet en train entre Brive et Saint-Brieuc, préfecture de bord de mer des Côtes-d'Armor, sans passer par Paris ?

Railcoop a franchi une nouvelle étape dans ce projet en déposant une "notification" auprès de l'Autorité de régulation des transports (ART). La coopérative qui devrait relancer le Bordeaux-Lyon via la Creuse en juin 2022, répondrait ainsi à une forte demande, mise en lumière par des études de marché.

1. Pourquoi Railcoop s'intéresse à la ligne Toulouse-Saint-Brieuc ?

Cela ne doit évidemment rien au hasard. Si Railcoop souhaite exploiter une ligne entre Toulouse et la Bretagne nord, sans passer par Paris, mais via Brive et Limoges, c'est parce que ses sociétaires ont mené un travail d'analyse qui a mis en lumière un "fort potentiel", décrypte le directeur général de la coopérative, Nicolas Debaisieux. 

 

— Railcoop (@Railcoop_SCIC) June 24, 2021

De nombreux critères ont été passés au crible par une soixantaine de sociétaires, dont certains sont des analystes : rentabilité économique, bassins de population, zones d’emploi, potentiel touristiques, temps de trajet, dynamique des territoires, complémentarité avec les services existant...

2. À quoi sert une notification auprès de l'ART ?

Pour Railcoop, c'est surtout un moyen de se protéger juridiquement. "En France, une entreprise ferroviaire est libre de faire circuler des trains, à condition que cela ne perturbe pas un service public", rappelle Nicolas Debaisieux.

En manifestant son intérêt pour l'exploitation du Toulouse/Saint-Brieuc sans passer par Paris, Railcoop envoie un signal. "Si une région ou l'État saisit l'ART pour lui signifier que cela pose un problème, cela ne servira à rien qu'on continue à travailler sur ce dossier. En revanche, on sera sécurisés si cela ne pose de souci à personne."

3. Pourquoi Railcoop a modifié son tracé initial ?

En fin d'année dernière, Railcoop avait déposé une première notification auprès de l'ART, pour la ligne Toulouse-Rennes. Elle a revu sa copie en allongeant le parcours jusqu'à Saint-Brieuc, et en ajoutant une branche jusqu'à Caen (Calvados) au niveau du Mans (Sarthe). Voici pourquoi :

L'allongement du parcours jusqu'à Saint-Brieuc permettrait à Railcoop "d'intensifier" l'utilisation de son matériel roulant en desservant une agglomération importante. "Entre Toulouse et la Bretagne, c'est un long trajet qui ne nous permet pas de faire un aller-retour dans la journée, rappelle Nicolas Debaisieux. Cela nous a donc semblé être une bonne solution de pousser jusqu'à Saint-Brieuc."

La gare des Côtes-d'Armor présente en outre l'avantage de proposer une plateforme technique qui permettra de refaire le plein des trains, et de ne pas stationner en gare de Rennes, où le trafic est plus important.

Quant à l'ajout d'une branche en direction de Caen, elle répond à "de nombreuses remarques" reçues par Railcoop après la première notification effectuée en fin d'année dernière. "On nous a fait savoir qu'il y avait aussi un potentiel en Normandie, mais nous n'avons pas encore effectué les études de marché pour voir si c'est exact. Nous allons les lancer sous peu", annonce Nicolas Debaisieux.

Le retour de la liaison Bordeaux-Lyon directe fait rêver la Creuse

4. Quand cette ligne pourrait-elle être opérationnelle ? 

C'est la question à 1.000 euros. Railcoop communique sur l'horizon 2023, mais son directeur général reconnaît qu'il n'est pas encore en mesure de donner une date précise.

"Après le Bordeaux-Lyon, c'est la deuxième ligne sur laquelle on a le plus avancé, indique toutefois le directeur général. On a déjà travaillé depuis novembre avec SNCF réseau pour inscrire des sillons de circulation. Mais il y a un point majeur, c’est la question du matériel roulant."

Railcoop connaît aujourd'hui de réelles difficultés d’accès à ce matériel. La coopérative a pu sécuriser son équipement sur le Bordeaux-Lyon, en rachetant neuf rames à la région Auvergne-Rhônes-Alpes. Mais rien ne sera simple sur le Toulouse-Saint-Brieuc, où la seule solution réside également dans les rames thermiques X72500, propriétés de la SNCF. 

"La SNCF ne cède pas ses trains Corail et on ne peut pas utiliser de rames électriques, car la ligne n'est pas électrifiée entre Limoges et Poitiers, poursuit Nicolas Debaisieux. Et pour avoir du matériel neuf ou étranger, on est sur des délais de trois ans et demi à quatre ans."

Voilà pourquoi Railcoop ne s'engage pas fermement sur un début d'exploitation du Toulouse-Saint-Brieuc dès 2023.

Le Limousin et les gares de Brive (Corrèze), Guéret (Creuse) ou Limoges (Haute-Vienne) à la veille d'un réveil ferroviaire ?

Tanguy Ollivier




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