Apér'Aubière, Carré des arts, 1.607 heures : ce qu'il faut retenir du conseil municipal d'Aubière (Puy-de-Dôme)
C'est dans un climat apaisé que s'est tenu le conseil municipal d'Aubière, jeudi soir. Pas d'altercation mais des échanges respectueux voire des "boutades", selon le terme employé à plusieurs reprises par l'opposition.
La séance a commencé par une minute de silence observée à la mémoire du conseiller municipal Laurent Vialatte, décédé il y a quelques jours. A la demande du maire Sylvain Casildas, sa place au sein du conseil restera vide.
Voici les sujets qu'il faut retenir de cette dernière séance avant l'été.
Création des Apér'AubièreLes élus ont approuvé à l'unanimité la création d'une nouvelle festivité, qui devrait "s'inscrire dans la durée", selon le maire. Il s'agit d'un marché de plein air nocturne baptisé Apér'Aubière et vu comme "un outil de redynamisation du centre-bourg et de convivialité", avec des concerts et des stands de commerçants.
Concrètement, cette manifestation se déroulera sur la place des Ramacles, durant les quatre premiers vendredis du mois de juillet, de 19 heures à 23 heures.
TerrassesConsidérant que la situation sanitaire n'a pas évolué d'une façon favorable pour l'activité des petits commerces de centre-bourg au cours du premier semestre 2021, les conseillers municipaux se sont prononcés à l'unanimité en faveur de l'exonération des droits d'occupation des terrasses en 2021.
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Tarifs des manifestations culturellesLe vote des nouveaux tarifs des manifestations culturelles a donné droit à quelques échanges entre la majorité et l'opposition. Tandis que Sylvain Casildas proposait de voter ces tarifs et de se donner un an pour "continuer à travailler dessus", Agnès Chassagne a posé la question : "Quels tarifs pour les publics les plus précaires ?". Florent Guitton a regretté que la différence entre les pleins tarifs et les tarifs réduits ne soit "que de deux euros", quels que soient les publics. "Nous renouvelons notre proposition, déjà faite en commission, d'un tarif réduit à minima à 50%". Proposition rejetée par le maire. Les huit conseillers d'opposition ont donc voté contre.
Ils ont également choisi de voter contre les tarifs communaux 2021-2022.
Le Carré des arts. "Vous allez vivre un réel et beau moment de démocratie", a prévenu le maire Sylvain Casildas en annonçant que le conseil municipal allait choisir le nom définitif du nouvel espace communautaire dédié aux pratiques culturelles, construit sur le site du complexe sportif Le Bourzac. Le maire répondait en souriant à Florent Guitton qui pensait que le choix avait déjà été fait par la majorité.C'est donc à main levée que les élus ont choisi entre quatre noms retenus parmi les suggestions des Aubiérois : Art 1/3 ; Le Volcan ; Le Carré des arts ; L'Apostrophe. Avec 14 voix en sa faveur, c'est Le Carré des arts qui l'a emporté.Ce nouvel équipement pourrait être inauguré le 17 septembre prochain, à l'occasion des Journées européennes du patrimoine.
Convention pour l'école Saint-JosephLa convention concernant les modalités de la participation de la commune au financement du fonctionnement de l'école Saint-Joseph n'a laissé ni la majorité ni l'opposition indifférentes. "Il a fallu se battre pour que cela reste quelque chose d'acceptable pour la commune", a témoigné Stéphanie Chanard-Lacipière, adjointe en charge des finances. "Ce fut un travail très long qui a permis d'arriver à un coût juste. Et on a réussi à faire des économies", a souligné le maire Sylvain Casildas.
Il s'agissait de revoir la convention de 2007 qui définit le montant de la participation à verser par enfant aubiérois scolarisé dans l'école privée, en maternelle comme en primaire.
Conscient de l'obligation fixée par la loi mais jugeant le coût défini par cette convention "énorme", Florent Guitton a annoncé que le groupe d'opposition s'abstiendrait sur cette délibération.
Le passage aux 37 heures de travailL'application de la loi de transformation de la fonction publique et en particulier des 1.607 heures de temps de travail s'avère compliquée dans beaucoup de collectivités, à l'instar de Clermont-Ferrand. À Aubière, les élus ont approuvé jeudi soir la mise en place d'une durée de travail hebdomadaire de 37 heures avec l'octroi de 12 jours de RTT. L'opposition a voté contre (8 voix).
Cette nouvelle organisation est le fruit "d'échanges et de débats qui se sont déroulés dans de bonnes conditions", a noté le maire Sylvain Casildas. Florent Guitton a estimé qu'il s'agit "plus d'un recul que d'un pas en avant pour les agents".
Pour le grand public, l'une des incidences de ces nouveaux temps de travail sera par exemple l'ouverture du service état civil en mairie le samedi matin et la multiplication des patrouilles nocturnes par la police municipale.
Thierry Senzier