Les 5 albums à écouter absolument ce week-end !
Le mois des fiertés touche à sa fin, symboliquement marqué par la sortie du nouveau disque de Tyler, The Creator, inévitable mastodonte à paraître ce jour.
Ici, on mettra plutôt en lumière cinq autres sorties de ce vendredi 25 juin, à savoir les non moins géniales nouveautés de Gaspard Augé, Daniel Avery, John Grant, LoneLady et Faye Webster.
Gaspard Augé – Escapades (Ed Banger Records/Because)
Oubliant de confondre air du temps et modernité, ce bon vieux Gaspard s’affranchit sur ce premier album en solo – au générique duquel on retrouve en co-compositeur Victor le Masne (batteur de Housse de Racket, arrangeur de Juliette Armanet) – de la tendance d’une certaine pop made in France à tanguer entre disco de Prisunic et variet’ “cool”, pour s’étendre en long et en large sur douze plages instrumentales qu’il qualifie lui-même de “maximalistes”.
Par Franck Vergeade
>> Notre chronique : Gaspard Augé (Justice) tout en “Escapades” electro-illustratives
Daniel Avery – Together in Static (Phantasy Sound/PIAS)
Together in Static, qui convoque tout l’univers d’Avery – soit un savant mélange d’electro minimale, de techno de Detroit, d’IDM euphorique, d’ambient radieuse et d’indus percutant – s’annonce comme la suite parfaite à Love + Light avec ces onze titres contemplatifs qui dessinent une sorte de déambulation abstraite remplie de nappes oniriques, de clochettes éparses et de voix fantomatiques.
Par Patrick Thévenin
Notre chronique sera à retrouver dans le mensuel du 2 juillet prochain
John Grant – Boy from Michigan (Bella Union/PIAS)
Marqué à vie, sauvé sans doute par la musique, mais toujours en colère de n’avoir su s’affirmer plus tôt, plus fort, Grant poursuit sa catharsis et plonge dans les abysses du souvenir, en exhume des avertissements contre un monde parfois brutal et, en sous-texte, contre l’homophobie rampante (Boy from Michigan) et les cauchemars d’un jeune garçon rongé par la culpabilité (The Rusty Bull).
Par Alexis Hache
Notre chronique sera à retrouver dans le mensuel du 2 juillet prochain
LoneLady – Former Things (Warp/Differ-Ant)
Pour réaliser les huit nouveaux morceaux qui constituent cet album palpitant, la musicienne a eu envie de changer de décor. Alors que ses albums précédents avaient été conçus en banlieue industrielle de Manchester, c’est à Londres, plus précisément dans le bâtiment historique de Somerset House (où PJ Harvey a enregistré son dernier album en date), qu’elle a installé son studio. Le processus s’est déroulé principalement entre fin 2016 et 2018, pour se conclure fin 2020 lors d’une série de sessions d’échanges via Zoom, pandémie mondiale oblige, avec Bill Skibbe (qui avait déjà coproduit Hinterland avec elle en 2015).
Par Noémie Lecoq
Notre chronique sera à retrouver dans le mensuel du 2 juillet prochain
Faye Webster – I Know I’m Funny haha (Secretly Canadian/PIAS)
Déployé dans l’écrin soyeux d’un speakeasy fantasmé qui constituait déjà le décor du précédent, ce nouveau disque étreint encore davantage l’art du songwriting de Faye, sorte de chassé-croisé de fulgurances soul (le refrain instantanément culte de In a Good Way), de dépouillement introspectif à la lueur d’une lune rousse (Half of Me) et de romantisme de teenager un poil slacker sur les bords (Cheers).
Par François Moreau