La Région Auvergne-Rhône-Alpes se veut l'anti « quoi qu'il en coûte »
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Laurent Wauquiez a présenté sa région comme un exemple de gestion, en comparaison des autres collectivités, mais aussi de l’État.
«Notre objectif est d’être la première Région à sortir de la crise ». Quitte à se voir diagnostiquer une nouvelle fois le « syndrome du premier de la classe » par l’opposition, Laurent Wauquiez a annoncé cette ambition, jeudi, juste avant l’examen du budget 2022 de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.Un budget qui s’élève à cinq milliards, dont 1,4 pour les investissements, la grande fierté du président LR et de son exécutif. Car, comme lui et son vice-président Nicolas Daragon le répètent volontiers, le cumul de l’Auvergne et de Rhône-Alpes, c’était 750 millions en 2015.
Laurent Wauquiez est bien sûr revenu sur la bonne note de l’agence Standard & Poor’s, attribuée la veille.
« Toutes les Régions ont depuis le début de la pandémie augmenté d’un an et demi la durée de remboursement de leurs dettes, sauf nous. On est une exception totale, alors que toutes les autres collectivités se sont lancées dans le quoi qu’il en coûte, en jetant l’argent par la fenêtre. »
Confortant l’argumentaire de la candidate LR à la présidentielle, Valérie Pécresse, qui accuse le Gouvernement de « cramer la caisse », il a ajouté : « Dans le même temps, notre pays creuse les déficits. Seules l’Italie et la Grèce font pire. Et la dette atteint 114 % du PIB. À la Région, nous avons choisi les modèles allemand, suisse, autrichien, qui s’appuient sur une gestion solide. »Sécurité, santé, économie font partie des priorités des investissements, en hausse de 10 % (+ 124 millions d’euros). Le secteur de la santé bénéficiera d’une hausse de deux millions d’euros (total, 14 M€), notamment pour le soutien aux hôpitaux de proximité et le recrutement de médecins. L’économie recevra une hausse de 45 millions (pour un total de 265) afin de financer un plan de relocalisation, qui sera présenté ce vendredi.
La présentation du budget a précédé une longue énumération de 129 amendements déposés par les oppositions. Un seul a été retenu, et encore après modification de l’exécutif : défendu par les communistes, il concerne des travaux pour permettre le retournement des trains en gare du Teil (Ardèche) et le retour du trafic de voyageurs.
Un seul amendement adopté... sur 129 déposés« Tous les amendements étaient constructifs et auraient mérité d’être débattus sérieusement », a regretté Axel Marin, co-président du groupe écologiste. « Déposer un amendement ne fait pas un amendement positif », lui a répondu Laurent Wauquiez, dans un échange électrique.Sans surprise, l’ensemble des groupes d’opposition ont voté contre le budget, la gauche pointant à plusieurs reprises le manque d’ambition de l’exécutif, notamment sur la question de la transition énergétique. Seul le groupe dernier-né, Libertés, Identité, Souveraineté (LIS) s’est abstenu.
Laurent Bernard