Pollution à Zwijndrecht: "En 2017, il n'y avait pas d'indication de danger pour la santé"
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En 2017, il n'y avait pas d'indication que la pollution au PFOS dans les environs du site de 3M à Zwijndrecht constituait un danger pour la santé publique, a affirmé Joke Schauvliege (CD&V), l'ancienne ministre flamande de l'Environnement, lundi, lors de son audition devant la commission d'enquête du parlement flamand.
Chargée de faire la lumière sur la pollution au PFOS liée à l'usine 3M, cette commission, qui est entrée dans le vif du sujet avec l'audition des responsables politiques régionaux, devrait remettre ses conclusions dans les toutes prochaines semaines.
Ce lundi, elle doit entendre plusieurs ministres du gouvernement Bourgeois (2014-2019). Outre Joke Schauvliege, sont ainsi attendus Bart Tommelein (Finances et Budget dans le gouvernement Bourgeois); Ben Weyts (Mobilité et Travaux publics) et Jo Vandeurzen (Santé).
Ceux-ci devront éclairer les parlementaires sur ces questions centrales: qui savait quoi; à quel moment et en a-t-on fait suffisamment à la lumière de ce qu'on savait à l'époque?
Premier élément de réponse avec Joke Schauvliege lundi matin. Selon elle, s'il était clair que les 'forever chemicals' (PFAS-PFOS) utilisés par 3M étaient mauvais pour l'environnement, il n'y avait pas d'indication qu'il existait un risque toxicologique humain dans les environs de 3M."
"Lorsque les connaissances ont progressé et que les normes européennes sont devenues plus strictes - elles sont devenues 240 fois plus sévères en 2020 qu'en 2017 -, nous avons agi immédiatement", a assuré la ministre. ""Est-ce que j'agirais de la même manière aujourd'hui avec les connaissances que j'avais en 2017? Oui. Est-ce que j'agirais toujours ainsi avec les connaissances disponibles en 2022? Bien sûr que non", a-t-elle ajouté.
"C'est facile de condamner le passé avec des lunettes d'aujourd'hui. A l'époque, mes services ont agi, sous ma responsabilité politique, en âme et conscience", a pour sa part renchéri Ben Weyts, alors ministre de la Mobilité et des Travaux publics. Selon ce dernier, les décisions, dont celle du 12 octobre 2017 de ne pas communiquer davantage sur les risques de pollution, "ont été prises sur base des avis des experts".
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