Découvrez en images le vaste chantier de restructuration du musée Labenche de Brive
Le musée Labenche de Brive, en Corrèze, doit présenter un tout nouveau visage au public lors de sa réouverture en novembre 2022. D'ici là, on casse tout et on recommence ! Respectant « l’identité du site », un vaste chantier reprend tout l’agencement et le fonctionnement du musée, pour ses pièces situées au rez-de-chaussée.
Des camions de chantier, des ouvriers, de la poussière et même des cuvettes de toilette sous le passage des arcades ! Le musée Labenche de Brive (Corrèze) est en travaux depuis la fin de l’année, et cela se voit.Photo Stéphanie Para
Pourtant, c’est essentiellement à l’intérieur des bâtiments en brasier que se produit le grand chamboulement. Au programme : la réfection des espaces du rez-de-chaussée.
Un nouvel espace d'accueil plus moderneÀ droite en entrant depuis le boulevard, la salle d’exposition temporaire va se muer en espace d’accueil, billetterie et boutique librairie, à grand renfort de bois massif et de teintes claires sur les murs et au plafond.
Le sol sera recouvert d'une résine très résistante, qui permet un trafic important, mais aussi le passage de chariots, pour le déplacement des œuvres. Photo Stéphanie Para
Un laboratoire expérimentalLa salle qui accueille les ateliers de médiation est elle -aussi rénovée en profondeur. L'objectif : en faire une sorte de laboratoire expérimental, qui pourra également accueillir des projections vidéo et pourquoi pas de façon temporaire des artistes contemporains au travail.Photo Stéphanie Para
Budget La restructuration du musée Labenche mobilise 1,25 million d’euros, dont 437.500 euros financés par l’Europe, 390.500 euros par la ville de Brive, 272.000 euros par l’État via la Drac et 150.000 euros par la Région.
Les expositions temporaires dans un écrinÀ gauche lorsque l'on pénètre dans l'établissement en venant du boulevard, dans ce qui était l’accueil désuet du musée, tout a été cassé. Et même si la rénovation proprement dite n’a pas démarré, on est déjà ébloui par les caissons et planchers de bois à la française, les fenêtres à vitraux et la cheminée massive qui occupe presque tout un pan de mur. Auparavant, c’est tout juste si on la remarquait…Photo Stéphanie Para
C’est ici, et dans la pièce attenante, où le faux plafond a été arraché, que se tiendront désormais les expositions temporaires. « On passera sans doute le bois au brou de noix pour obtenir une atmosphère plus sombre », précise l’architecte du patrimoine Mathieu Puel.Photo Stéphanie Para
Avec un atout indéniable : les travaux permettent d’installer une centrale de traitement d’air qui mesure et régule la température et l’hygrométrie des lieux. Le musée Labenche en était jusqu’ici privé, ce qui l’empêchait d’obtenir le feu vert pour le prêt de certaines œuvres prestigieuses.
La salle de conférence pourra être louée aux mécènesDans la continuité, la salle de conférences passe de 50 à 90 places assises. « Elle pourra accueillir des conférences, des colloques et on pourra la louer dans le cadre du mécénat », précise le directeur du musée Labenche, Vincent Rigau-Jourjon. Technologie moderne et salle de catering attenante amélioreront ses performances.Photo Stéphanie Para
Le jardin va accueillir un labyrintheEntre ces deux ailes, la cour du musée aussi va changer de visage. D’une part, le jardin pourra désormais être digne de ce nom. Grâce à l’imagination des élèves du lycée de Voutezac et au savoir-faire des espaces verts de la Ville, un labyrinthe devrait sortir de terre au printemps. La piste d’y exposer, de manière temporaire, des œuvres d’art contemporain est à l’étude.Photo Stéphanie Para
Fini (en partie) les cahots des galetsEnfin, la cour du musée, avec ses galets peu confortables pour les personnes à mobilité réduite va être revue, autant que l’a autorisé la Direction régionale des affaires culturelles. Car, même s’il existe des photographies de la fin du XIXe siècle qui montrent un sol en terre battue, donc sans la calade, il s’agit de la conserver. Un cheminement en chaux naturelle sera coulé dans la cour, l’option « bois » n’ayant pas été retenue.Photo Stéphanie Para
En revanche, le passage sous les arcades sera équipé d’une plate-forme en bois, ce qui permettra de tout mettre au même niveau : la rue Blaise-Raynal et les entrées du musée.
S'il brûlait, que faudrait-il sauver au musée Labenche, à Brive?
En attendant novembre, la réouverture et l’inauguration de son exposition temporaire consacrée aux cabinets de curiosités, le personnel du musée veille au grain… de poussière ! Les accès aux salles d’exposition ont été obturés pour préserver les collections de la poussière des travaux. « On contrôle tous les jours, assure le directeur. Et on en profite pour avancer sur le recollement. »
Pomme Labrousse, photos Stéphanie Para