Touché par une balle, le chasseur avait failli mourir dans les Combrailles (Puy-de-Dôme)
![Touché par une balle, le chasseur avait failli mourir dans les Combrailles (Puy-de-Dôme)](https://www.lamontagne.fr/photoSRC/VVZTJ19dUTgIDAVOBQwd/journee-pratique-de-formation-chasse-pour-des-candidats-au-p_5924893.jpeg)
Lors d’une battue aux sangliers, organisée en 2020, dans les Combrailles (Puy-de-Dôme), l’un des chasseurs, qui avait reçu une balle, s’en était sorti miraculeusement.
La partie de chasse entre amis aurait pu s’avérer fatale. « C’est assez miraculeux cette affaire, car il y avait de forte chance qu’il ne s’en sorte pas », constate ainsi le président Charles Gouilhers. Le 15 novembre 2020, une battue aux sangliers est organisée dans un bois de Lapeyrouse, près de Saint-Éloy-les-Mines. Deux groupes se repartissent de part et d’autre d’une forêt. À l’affût du moindre mouvement. Soudain, un animal est signalé sur les ondes. L’animal se retrouve face au prévenu, âgé de 48 ans, mais parvient à lui échapper et sort de la « zone de traque ». En le poursuivant, le quadragénaire n’aurait pas respecté les règles imposées en de telles circonstances : il est interdit de tirer en dehors de cette zone, de tirer dans un chemin et autrement que par un tir fichant, c’est-à-dire en direction du sol. Or, le Puydômois fait feu. Sa balle transperce l’abdomen d’un chasseur et ressort sur la gauche de sa colonne vertébrale. La victime s’en tire avec trente jours d’ITT (incapacité totale de travail). Un vrai miracle. Le sanglier est finalement abattu par d’autres chasseurs.
Accident de chasse : elle s'écroule tuée d'une balle dans le cou (vidéo)
À la barre, le prévenu affirme ne toujours pas comprendre ce qui s’est passé. Aux gendarmes, il a expliqué que le projectile avait ricoché contre des rochers avant de toucher la victime. « Les enquêteurs n’ont trouvé aucun impact », rectifie le président. Les expertises réalisées par l’institut médico-légal réfutent en bloc son hypothèse. Pour autant, il n’en démord pas. « Je ne dis pas que c’est pas moi, mais je ne comprends toujours pas. Je n’ai aucune explication sur la trajectoire de l’ogive… » Depuis les faits, il n’a pas repris la chasse. « Les enquêteurs n’ont trouvé aucun impact » Pour sa défense, assurée par Me Jean-Louis Terriou, les choses ne sont pas aussi simples. « Est-ce qu’il est directement le tireur?? Et s’il est le tireur, dans quelles circonstances il a pu le toucher?? », questionne-t-il, plaidant la relaxe. Pour le parquet et le tribunal, qui s’appuient sur les investigations des gendarmes, cela ne fait pourtant aucun doute. C’est bien lui qui a tiré. Il est condamné à 500 euros d’amende et à un retrait définitif de son permis de chasse. Son arme est confisquée.
Julien Moreau