Pass vaccinal, immigration, « Docteur junior »... Les cinq infos de la semaine décryptées par (Anti)viral
Chaque dimanche, (Anti)viral vous propose de revenir sur les petites phrases et grandes déclarations qui ont marqué la semaine. Le tout décrypté par la rédaction.
Cette semaine le député européen Brice Hortefeux était l’invité de Sud Radio. Il a affirmé qu’il n’y avait jamais eu autant d’étrangers en France dans toute l’histoire et qu’il y avait 1,8 million de migrants supplémentaires depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron.
Cela tombe bien puisque le bilan annuel des chiffres clés de l’immigration du ministère de l’Intérieur est tombé ce jeudi. Des données que nous avons aussi mises en perspectives avec d’autres sources internationales.
Si les chiffres de Brice Hortefeux sont plutôt exacts sur les demandeurs d'asiles et les titres de séjour délivrés, rien ne permet de confirmer celui de 40.000 clandestins par an.
Des estimations à la complexité d'obtenir des chiffres exacts, le difficile calcul de l'immigration en France est à retrouver dans notre article.
La candidate des Républicains, Valérie Pécresse a déclaré que le coût de l’administratif à l’hôpital était beaucoup plus important en France qu’en Europe en affirmant que « dans un hôpital, vous avez 33 % de coûts administratifs en France, 25 % de coûts administratifs en Europe ».
D’après les données de la Drees, le personnel administratif ne représente « que » 14 % à 16 % des effectifs totaux selon les années, entre 2003 et 2018. Mais ce n'est qu'une estimation tant la catégorie "Autre personnel (soignants et non soignants)" est conséquente.
La sous-traitance d'activités comme la blanchisserie ou encore la restauration collective peut aussi avoir un impact sur ce chiffre. Et comme le soulignent régulièrement des médecins hospitaliers, il faudrait aussi, pour être totalement juste, compter le temps d’activité des personnels médicaux à remplir des tâches administratives. Autant dire que le tableau va encore davantage se complexifier.
Des comptes à retrouver par ici.
En meeting à Strasbourg, Jean-Luc Mélenchon est revenu sur la question de la souveraineté alimentaire. Il a notamment affirmé que la France importe « 80 % de ce que nous mangeons ».
Les conclusions d'un rapport publié en 2019 par le sénateur Les Républicains de Haute-Loire, Laurent Duplomb ne sont pas du même avis. Cette note d'information précise que « la France importe sans doute 20 % de son alimentation » à l'heure actuelle.
Tout n'est par rose pour autant, si la France reste aujourd'hui le premier producteur agricole européen, elle perd du terrain depuis une dizaine d'années sur la scène internationale.
Pour preuve le solde commercial de l'agroalimentaire français a lourdement chuté entre 2011 et 2020, passant de 12,5 milliards d'euros à 5,5 milliards et depuis 2000, les importations agroalimentaires en France ont augmenté de 87 %.
Saviez-vous que la moitié des fruits et légumes consommés en France est importée ? Et quid de la viande ? La réponse dans notre article.
Jean Castex a annoncé dans son allocution cette semaine la mise en place du pass vaccinal à compter du lundi 24 janvier. Manifestations, oppositions, débats parlementaires... Sa mise en place en France suscite débats et polémiques.
L'Italie et l'Allemagne connaissent des situations similaires à la nôtre avec de nombreuses manifestations citoyennes. Dans la grande botte, un pass vaccinal est exigé dans les transports, les hôtels, les terrasses de restaurants mais aussi les salles de sport.
En Autriche, des débats houleux ont eu lieu au Parlement concernant le projet de vaccination obligatoire pour les plus de 18 ans. En Grèce, le pass vaccinal est en vigueur depuis le 16 janvier. Les citoyens de plus de 60 ans qui n’ont pas reçu une première dose de vaccin sont par ailleurs passibles d’une amende de 100 euros, chaque mois.
Quelle est la situation ailleurs dans le monde ? Réponse par ici.
Invitée de BFM TV ce mardi, Valérie Pécresse a fait une proposition pour réduire la fracture des déserts médicaux en France avec la création de « docteurs junior », c'est-à-dire que les étudiants en médecine générale fassent une année d'étude supplémentaire en tant que docteur en médecine dans des zones à faible présence de médecins généralistes.
Une idée innovante ? Oui et non. C'est la première fois qu'un candidat propose concrètement cette mesure mais le projet a déjà été soumis à l'Assemblée nationale en 2011 et 2016, sans succès.
Une proposition qui va dans le bon sens selon les médecins que nous avons interrogés et les internes de médecine générale, longtemps opposés, chez qui l’idée fait aujourd’hui son chemin.
Quelles pourraient être les modalités d'une telle mise en place ? On vous dit tout.
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