Dix ans de recherches sur l'archéologie des monts Dore (Puy-de-Dôme) en un ouvrage
Les monts Dore recèlent bien des secrets. Et c’est sous nos pieds qu’ils se cachent. « Beaucoup de recherches archéologiques ont été réalisées dans ce secteur, mais jamais de publication grand public n’avait été faite », entame Frédéric Surmely. L’archéologue puydômois vient de publier un ouvrage intitulé Archéologie des monts Dore, aux éditions Terre Ancienne.
Une archéologie liée à l’histoire géologiqueEn 88 pages, il dresse un bilan des connaissances actuelles du patrimoine archéologique des massifs des monts Dore et du Cézallier. « J’ai voulu présenter un condensé des recherches menées sur les dix dernières années avec le plus de clarté possible », commente l’auteur. Frédéric Surmely a pensé cet ouvrage comme un « carnet de voyage » qui s’adresse à tous : locaux, touristes, scolaires ou encore enseignants. Le tout illustré par les paysages et les sites archéologiques emblématiques de la zone.
« Les monts Dore ont une histoire archéologique extrêmement compliquée, liée à l'histoire géologique qui a façonné les territoires. Il ne reste que la partie émergée de l’iceberg, car beaucoup de vestiges ont été ensevelis sous les cendres des volcans. »
Le livre déroule les vestiges archéologiques époque par époque. À commencer par la préhistoire, « période de prédilection » du chercheur. « Nous avons peu de données sur cette période mais elles suffisent. Nous savons que ce territoire est fréquenté depuis au moins 15.000 ans car il reste des sites et des récits de témoins ». Plus on se rapproche de l’époque actuelle, plus les informations sont riches.
Comme dans plusieurs secteurs de la moyenne montagne auvergnate, des villages désertés de l’époque médiévale perdurent dans le Sancy. « Des hameaux entiers ont été désertés pour des raisons économiques », explique le chercheur. Des abris d’estives restent encore aujourd’hui. Leur nombre et leur alignement font toute la particularité des monts Dore. « Vu des airs, cela forme comme des cicatrices dans le paysage. »
Texte : Fiona Farrell
Photos : Franck Boileau