Ces élèves du collège Charles-Baudelaire à Clermont-Ferrand vont à l’école pendant l’été pour créer des courts métrages
La chaleur tape sur le béton clermontois, les rues se vident avec les départs en vacances. Et pourtant, près du CHU, entre les murs du collège Charles-Baudelaire, six enfants sont concentrés sur leur travail.Des mathématiques ? Du français ? Non. Ici, on apprend à faire de la modélisation 3D et du « stop motion » (animation en image par image).
Réalisatrice en herbePendant trois jours, Khadidja et ses camarades ont découpé, colorié les décors des futurs courts métrages. Ils ont aussi conçu des personnages tout droit sortis de leur imagination.Les « vacances apprenantes » ont pour mission de contribuer à l’épanouissement des jeunes à travers des activités culturelles, sportives et de loisirs.Encadrée par Claire Goncalves, artiste plasticienne clermontoise, la petite troupe a scénarisé les « stop motions ». Les personnages principaux ? Des extraterrestres, des monstres et autres poulets. Les enfants n’ont pas manqué d’imagination.Ils ont d’abord conçu les héros de leurs histoires grâce à un logiciel de modélisation en 3D.
« On peut faire des personnages grâce à des formes déjà existantes. C’est rigolo, et très facile d’utilisation. Moi, par exemple, j’ai fait une famille de pigeons. »
Le jeune garçon, lunettes vissées sur le nez, fait pivoter son œuvre numérique à 360 degrés, avec une dextérité certaine et un sérieux digne d’un réalisateur professionnel.À côté de lui, Saindou, de deux ans son cadet. Lui aussi travaille sur le logiciel de modélisation. Les deux « potes », comme ils s’appellent, réfléchissent ensemble au scénario de leur futur court métrage ; mais aussi aux cadrages des différents plans. Un travail technique et fastidieux attend les garçons.
Développer ses connaissances« Claire ne nous force pas à travailler ensemble, c’est nous qui décidons. » Les enfants sont libres dans leurs choix artistiques, dans leur façon d’appréhender leur projet. Les plus connaisseurs aident les novices.Claire ne fait qu’encadrer. Répond aux demandes si besoin. « Les enfants réfléchissent très bien en groupe. Il suffit qu’un premier apporte une idée et puis chacun rebondit dessus. C’est très prolifique. »Khadidja, quant à elle, termine la mise en forme de son court métrage en « stop motion ». L’œil critique de la réalisatrice en herbe fait sourire. « Normalement dans mon film, les extraterrestres se battent avec le personnage principal, mais là c’est un peu mal fait, l’image est trop rapide, il va falloir changer ça. »Durant les vacances, ces six enfants auront développé des compétences techniques mais surtout leur sens artistique.
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Marie Bernard