Yewwi vers l'exploit : Un avant-goût de fin de règne pour Macky ?
Va-t-on vers la fin de l'idylle entre le Président Sall et son peuple ? En tout cas tout semble le présager. Parce que malgré tout l'attirail de séduction déployé lors des élections législatives du 31 juillet pour le charmer, sa stratégie n'a pas été payante. Parce que malgré la débauche de milliards, malgré le débauchage de transhumants, malgré l'exhibition des réalisations, malgré la diabolisation de Yewwi sur fond de propagande d'une certaine presse, rien n'y a fait et l’inter coalition Yewwi-Wallu est en passe d'imposer la cohabitation au pouvoir.
En attendant la proclamation définitive des résultats, le seul fait que l’éventualité d'une cohabitation soit envisagée est en soi un cinglant désaveu de ce pouvoir qui, malgré les multiples avertissements que son peuple lui a adressés est resté sourd.
Tout d'abord il y a eu les événements du mois de mars qui constituaient un signal fort d'un peuple qui n'en pouvait plus de supporter les extravagances et l'arrogance d'un régime qui se croyait tout permis. Pourtant, après ces douloureux événements qui se sont soldés par la mort de 14 jeunes et des dégâts matériels chiffrés à des milliards, le Président Sall avait dit à son peuple qu'il l'avait compris.
Mais au final, il semble que le président n'avait compris que ce qu'il avait bien voulu comprendre. Car, après avoir bien doté ses forces de l'ordre, il a lancé son fameux «ce qui s'est passé ne se reproduira plus». Alors que ces événements comportaient un message que, malheureusement, le régime n'a pas su ou voulu décrypter. Parce que, voir des Sénégalais filer ventre à terre vers des magasins Auchan, les dévaliser pour avoir de quoi se remplir le ventre était un spectacle affligeant, qui traduisait la faim qui tenaillait ces pauvres mitoyens.
D'ailleurs, certains n'ont pas hésité à qualifier ces émeutes de celles de la faim. À part augmenter les prix des denrées, qu'a fait le pouvoir pour leur permettre de manger à leur faim ?
Quelques mois après ces malheureux événements, vinrent les élections locales qui virent le peuple sanctionner le pouvoir en confiant les plus grandes villes de la capitale à l'opposition. Là aussi, au lieu de décrypter le message contenu dans les urnes, le pouvoir a préféré minimiser cette razzia de Yewwi et verser dans la polémique stérile en soutenant que, même si les grandes villes sont tombées dans la gibecière de l'opposition, il demeure majoritaire dans le pays.
Une majorité fortement remise en cause aujourd'hui, après les Législatives, par l’inter coalition Yewwi qui a fait tomber dans son escarcelle beaucoup de bastions du pouvoir jugés à ce jour imprenables, au point que la cohabitation ne semble plus être une vue de l'esprit comme le prétendaient certains. Mais, quoi qu'il en soit, le pouvoir doit enfin ouvrir les yeux et savoir qu'il est en train de perdre pied et au fil des élections, sa marge de manœuvre se rétrécit au moment où celle de l'opposition s’élargit. Ce qui veut dire, d'une certaine manière, que les populations savent ce qu'elles veulent, où elles veulent aller, et elles sont à la recherche perpétuelle de celui qui les y mènera.
À un certain moment, le peuple a cru au Sopi que leur miroitait Wade ; quand il a vu que son espoir d'un Sénégal nouveau ne s'est pas réalisé, il a divorcé d'avec lui pour convoler avec Macky Sall qui lui avait promis la rupture et la gouvernance sobre et vertueuse. Ainsi, ce peuple a adhéré au projet de Macky Sall qui lui avait vendu un État de droit et qui lui avait déclaré qu'il préférait être jugé sur son bilan immatériel que sur son bilan matériel. Par conséquent, sa mission n'était pas de construire des infrastructures mais plutôt un État de droit.
A-t-il réussi sa mission ? L’État de droit est-il une réalité dans ce pays ? La justice est-elle équitable pour tous ? Tous ceux qui ont été accusés d'avoir bradé les ressources naturelles ont-ils été inquiétés ? Qu'en estil de ceux qui ont englouti les deniers publics ? Les Sénégalais vivent-ils mieux sous son règne ?
Maintenant, si le peuple souverain estime que le projet pour lequel il lui avait accordé sa confiance n'a pas été réalisé, quoi de plus normal qu'il rompe d'avec lui pour mettre en selle un autre qu'il espère être en mesure de réaliser ses ambitions ? Donc, aujourd'hui, ce qui est attendu du Président Sall, qui n'est plus candidat à sa succession comme il l'avait lui-même reconnu, est qu'il ait la grandeur de ses prédécesseurs en passant la main une fois le terminus 2024 atteint.
En attendant, le peuple retient son souffle et espère que l’ère du njucc njacc est bel et bien révolue et que les résultats des Législatives refléteront effectivement le choix des électeurs.
Tribune
En attendant la proclamation définitive des résultats, le seul fait que l’éventualité d'une cohabitation soit envisagée est en soi un cinglant désaveu de ce pouvoir qui, malgré les multiples avertissements que son peuple lui a adressés est resté sourd.
Tout d'abord il y a eu les événements du mois de mars qui constituaient un signal fort d'un peuple qui n'en pouvait plus de supporter les extravagances et l'arrogance d'un régime qui se croyait tout permis. Pourtant, après ces douloureux événements qui se sont soldés par la mort de 14 jeunes et des dégâts matériels chiffrés à des milliards, le Président Sall avait dit à son peuple qu'il l'avait compris.
Mais au final, il semble que le président n'avait compris que ce qu'il avait bien voulu comprendre. Car, après avoir bien doté ses forces de l'ordre, il a lancé son fameux «ce qui s'est passé ne se reproduira plus». Alors que ces événements comportaient un message que, malheureusement, le régime n'a pas su ou voulu décrypter. Parce que, voir des Sénégalais filer ventre à terre vers des magasins Auchan, les dévaliser pour avoir de quoi se remplir le ventre était un spectacle affligeant, qui traduisait la faim qui tenaillait ces pauvres mitoyens.
D'ailleurs, certains n'ont pas hésité à qualifier ces émeutes de celles de la faim. À part augmenter les prix des denrées, qu'a fait le pouvoir pour leur permettre de manger à leur faim ?
Quelques mois après ces malheureux événements, vinrent les élections locales qui virent le peuple sanctionner le pouvoir en confiant les plus grandes villes de la capitale à l'opposition. Là aussi, au lieu de décrypter le message contenu dans les urnes, le pouvoir a préféré minimiser cette razzia de Yewwi et verser dans la polémique stérile en soutenant que, même si les grandes villes sont tombées dans la gibecière de l'opposition, il demeure majoritaire dans le pays.
Une majorité fortement remise en cause aujourd'hui, après les Législatives, par l’inter coalition Yewwi qui a fait tomber dans son escarcelle beaucoup de bastions du pouvoir jugés à ce jour imprenables, au point que la cohabitation ne semble plus être une vue de l'esprit comme le prétendaient certains. Mais, quoi qu'il en soit, le pouvoir doit enfin ouvrir les yeux et savoir qu'il est en train de perdre pied et au fil des élections, sa marge de manœuvre se rétrécit au moment où celle de l'opposition s’élargit. Ce qui veut dire, d'une certaine manière, que les populations savent ce qu'elles veulent, où elles veulent aller, et elles sont à la recherche perpétuelle de celui qui les y mènera.
À un certain moment, le peuple a cru au Sopi que leur miroitait Wade ; quand il a vu que son espoir d'un Sénégal nouveau ne s'est pas réalisé, il a divorcé d'avec lui pour convoler avec Macky Sall qui lui avait promis la rupture et la gouvernance sobre et vertueuse. Ainsi, ce peuple a adhéré au projet de Macky Sall qui lui avait vendu un État de droit et qui lui avait déclaré qu'il préférait être jugé sur son bilan immatériel que sur son bilan matériel. Par conséquent, sa mission n'était pas de construire des infrastructures mais plutôt un État de droit.
A-t-il réussi sa mission ? L’État de droit est-il une réalité dans ce pays ? La justice est-elle équitable pour tous ? Tous ceux qui ont été accusés d'avoir bradé les ressources naturelles ont-ils été inquiétés ? Qu'en estil de ceux qui ont englouti les deniers publics ? Les Sénégalais vivent-ils mieux sous son règne ?
Maintenant, si le peuple souverain estime que le projet pour lequel il lui avait accordé sa confiance n'a pas été réalisé, quoi de plus normal qu'il rompe d'avec lui pour mettre en selle un autre qu'il espère être en mesure de réaliser ses ambitions ? Donc, aujourd'hui, ce qui est attendu du Président Sall, qui n'est plus candidat à sa succession comme il l'avait lui-même reconnu, est qu'il ait la grandeur de ses prédécesseurs en passant la main une fois le terminus 2024 atteint.
En attendant, le peuple retient son souffle et espère que l’ère du njucc njacc est bel et bien révolue et que les résultats des Législatives refléteront effectivement le choix des électeurs.
Tribune