Marilyn Monroe : les cinq visages du mythe
"Les gens ne me connaissent pas" confie Marilyn Monroe à Richard Meryman. Ce 4 juillet 1962, le journaliste note que la star s'exprime "avec mélancolie". Il ne sait pas qu'il recueille sa dernière interview. Elle paraît dans Life le 3 août. Le 5 août, le corps de Marilyn est retrouvé dans sa villa de Brentwood, à Los Angeles.
L’autopsie conclut à un “suicide probable” dû à un surdosage de barbituriques. Ce “probable” fait fantasmer depuis.
Selon une étrange règle non écrite, mourir en pleine gloire, si possible de ses excès, garantit une forme de culte : James Dean, Janis Joplin, Jim Morrison, Kurt Cobain, Amy Winehouse...
Être assassiné aussi : Che Guevara a mieux vieilli que Fidel Castro, John F. Kennedy et Martin Luther King sont encore des légendes, La popularité de John Lennon résiste à celle de l'increvable Paul McCartney...
Marilyn était bigger than life, mais aussi bigger than death.
Mais la connait-on vraiment ?
1. La pin-up
Marilyn Monroe est une falsification, dès sa naissance, le 1er juin 1926. Sa mère Gladys, mariée à Martin Edward Mortensen, choisit le prénom de Norma Jean. L'enfant est inscrite à l'état civil sous le nom de Norma Jeane Mortenson. Le "e" de Jeane est ajouté selon l'usage et le nom de Mortensen est mal retranscrit. Quand ce dernier quitte Gladys, elle baptise Norma Jeane du nom de son premier époux, Baker.
Gladys, schizophrène, multiplie les allers-retours en institution psychiatrique. Norma Jeane passe d’orphelinats en familles d’accueil.
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