Le Vichyssois Amandin Colvray (Allier) vainqueur de l'Ironman 70.3 de Barcelone huit mois seulement après s'être mis au triathlon !
Amandin Colvray aime quand ça va vite. Sur un vélo comme dans la vie. Mais en prenant le départ de l’Ironman 70.3 de Barcelone, le dimanche 2 octobre, le licencié de Lifetri ne s’attendait pas à inscrire son nom au palmarès du label… huit mois seulement après s’être mis au triathlon !
Sa discipline à lui, c’est le vélo, qu’il a pratiqué à haute dose à partir de l’âge de 10 ans. C’est grâce au vélo, toujours, que ce Mâconnais a fait la connaissance de sa compagne, Mélanie, elle aussi cycliste et licenciée à Cusset.
Établi dans le bassin vichyssois, le couple a ouvert Cycl’espresso, à Bellerive-sur-Allier, en 2018. Un magasin de cycles et d’accessoires fréquenté notamment par les membres de la communauté triathlète.
Une position corrigée sur le véloAmandin Colvray a cédé aux sirènes du triple effort en janvier en signant une licence à Lifetri. Et comme toujours, il n’a pas traîné. Après un premier dossard au semi des Foulées vichyssoises (bouclé en 1 h 18), en mars, le jeune homme de 29 ans s’est essayé aux disciplines enchaînées. Un duathlon, puis des triathlons. Et les résultats sont arrivés très vite : 3e au format L de Vichy Triathlon, 4e à Nevers, 2e sur le M du Lac du Bouchet…
Les Vichyssois brillent sur l'Ironman 70.3 de Vichy (Allier)
Et pourtant, au début, l’athlète n’est pas satisfait de ses performances. « En course à pied, je me sentais compressé au niveau du ventre. Je me suis rendu compte que j’étais trop couché sur le vélo, comme lorsque je faisais des chronos. J’ai donc adapté ma position et j’ai aussi changé mon alimentation », analyse le licencié de Lifetri. Des réglages qui ont donc porté leurs fruits dès sa première expérience sur le label Ironman, à Barcelone.
« On s’était dit qu’avec un Top 10, déjà, on serait content ! »Une sacrée surprise pour l’intéressé comme pour son coach, Yohann Vincent. « On s’était dit qu’avec un Top 10, déjà, on serait content ! » D’autant que la natation n’avait pas vraiment débuté sous les meilleurs auspices avec un 138e temps (en 34’17”). « Jamais je n’avais nagé aussi doucement », sourit Amandin Colvray, qui a remonté pratiquement tout le monde sur son vélo, à 43 km/h de moyenne.
Cinquième au début de la course à pied, le Vichyssois a pris le leadership de l’épreuve au 16e km. « J’étais à 3’45” au kilo. » Et malgré une petite baisse de régime sur la fin, Amandin Colvray, renseigné sur ses temps de passage par sa compagne sur le bord de la route, a soulevé la banderole du premier finisher en 4h13’02”, sans réaliser. « Ça fait vraiment bizarre », reconnaît l’athlète, pas vraiment du style à s’épancher sur ses sentiments.
D’ailleurs, le vainqueur du 70.3 de Barcelone ne s’enflamme pas. « On me demande : “pourquoi tu prendrais pas une licence pro ?” Je réponds : “Non”. Je vais déjà apprendre à nager !” »
Olivier Rezel