Un strike tout en finesse et précision grâce au club de Thiers (Puy-de-Dôme)
Si le Bowling Club Thiernois (Puy-de-Dôme) participe à des compétitions officielles, il est aussi école de bowling avec des moniteurs diplômés. Dans son antre de L’Entrepôt, on a essayé, et on a appris plein de choses. Alors, pourquoi pas vous ?
« On se fait un bowling ? » Dans l’imaginaire collectif, et même plus loin pour ceux qui y ont déjà joué, quand la fièvre du samedi soir s’empare des pistes, chacun a sa technique pour voir s’effondrer les dix quilles. Tout le monde connaît le pressé, ou celui qui se retourne avant que sa boule tape les quilles ; la grand-tante qui casse la piste avec une boule qui s’écrase ; le costaud qui lance à 50 km/h ou le petit dernier qui a besoin des rails. Sauf qu’on l’a deviné, chacun ne sait pas vraiment s’y prendre, et ne connaît pas vraiment d’amélioration notable au fil des parties.
Et finalement, c’est normal. Car pour progresser, beaucoup de petites choses s’apprennent, et font finalement la différence. Comme l’expliquent les amateurs très éclairés du Bowling Club Thiernois.
Chercher le geste parfait« Déjà, contrairement à ce que l’on peut croire, ce n’est pas une question de force, mais de précision », avance Didier Clavel, le président, qui, dans toute sa vie, n’a fait qu’une seule fois le score ultime, 300. C’est dire.Premier essai. Jean-Philippe Communal, gérant de L’Entrepôt et licencié, guide sommairement le débutant que je suis, quelque peu déconcerté.« Approche avec les pieds joints, quatre pas, balancier, très relâché au niveau du bras, viser la seconde flèche qui devrait en théorie amener à la première quille. » Une fois qu’on sait tout ça il faut le mettre en pratique, et c’est très difficile. Toute la gestuelle sort des standards habituellement appliqués quand on prend ça à la rigolade. La boule part. Rigole à droite.
En fait, on ne cherche pas le strike, avoue Jean-Philippe. Mais le geste parfait, puis passer au bon endroit, et bien poser la boule. Les quilles, on ne s’en soucie pas.
Eh bien ça alors… c’est assez surprenant. L’objectif en somme, est d’être très régulier dans la gestuelle. J’essaie d’être à l’écoute, mais ma seconde boule ne rentre pas mieux dans la « poche », entre la boule 1 et 3, mais vient plutôt percuter l’ensemble de plein fouet, ce qui n’est pas recommandé. « Il est plus facile de viser les flèches que les quilles », assène Didier.En effet, qui ne s’est jamais demandé à quoi servaient ces flèches en début de piste, et ces petits points en amont. Tout simplement à se placer, et à envoyer la boule au bon endroit.
Entraînement et analyse« Ça se joue parfois au demi-centimètre, continue-t-il. Un mauvais passage, et le petit décalage du début peut être important à la fin. »
« Les bases s’apprennent vite, poursuit Jean-Philippe. Après, les aspects techniques, les décalages par rapport aux quilles à abattre, les lâchers, les incidences sur les réactions de la boule, tout ça demande de l’entraînement et de l’analyse. On peut faire 180 points comme ça oui, mais si on veut aller plus loin, il faut évoluer techniquement. » Cette séance aura été forte en découverte, faisant tomber des préjugés, et plutôt très utile, pour un prochain samedi soir.
Alexandre Chazeau
Les cours. Chaque mercredi après-midi, les cours sont dispensés de 14 heures à 16 heures avec les trois premières séances de découverte gratuites. L’adhésion au club se fait en fonction de l’âge. De 36 licenciés avant le Covid, le club est passé à 12, et tente de redémarrer grâce à l’école de bowling et son instructeur fédéral, Didier Clavel. Renseignements au 04.73.94.83.88.