Mairie du Cantal harcelée pour un concours de chiens de chasse : "Je n’ai pas le sentiment d’avoir participé à un lynchage"
Auteur d’un tweet réclamant « l’interdiction » du concours de meutes sur sangliers de Riom-ès-Montagnes, un concours qui a entraîné une vague de messages et d'appels exigeant son annulation auprès de la mairie... qui n'était pas l'organisatrice. Le chroniqueur Henry-Jean Servat a accepté de répondre à nos questions.
La Montagne : La municipalité de Riom-ès-Montagnes indique avoir été harcelée. Une soixantaine de messages ont été envoyés. Le maire et la directrice générale des services ont été nommément visés… Henry-Jean-Servat : Moi, je suis conseiller municipal à Nice. Je défends les animaux : ça, c’est mon truc. Moi, je n’ai ni téléphoné au maire ni harcelé la directrice des services. L’affiche, assez moche, disait clairement « lâcher de meutes sur sangliers ».
— Henry-Jean Servat (@HenryJeanServat) January 24, 2023Les organisateurs expliquent qu’ils entraînent leurs chiens sans blesser les sangliers. Ça stresse les sangliers et je suis contre le fait qu’on emmerde les sangliers. Excusez-moi, mais je ne suis pas certain que tous les gens qui font ça vont parvenir à endiguer la meute de chiens…
Vous doutez donc du fait qu’aucun sanglier ne sera blessé… J’ai un principe qui est de défendre les animaux parce qu’ils n’ont pas de voix. Ils ne peuvent pas se défendre seuls. Je suis élu à la Ville de Nice pour les défendre. Je suis bouleversé par la maltraitance animale. Et lorsque arrive, sur ma timeline, « lâcher de chiens sur sangliers », je pense que quelque chose de sanglant se prépare.
Mais n’avez-vous pas participé, avec votre tweet, à une sorte de déferlement ? Je n’ai pas participé à un déferlement, j’ai retweeté l’affiche parce que je trouve, et je maintiens, que c’est une activité qui ne doit pas exister.
En tout cas, l’activité est légale. Elle est encadrée par un arrêté préfectoral. Je me borne à ce que j’ai lu. Sur la reproduction de l’affichette, il n’y avait pas marqué que c’était réglementé par un arrêté préfectoral […]. Je n’ai pas le sentiment d’avoir participé à un lynchage.
Propos recueillis par Romain Blanc