Une collecte de protections périodiques est organisée sur le territoire de Riom Limagne et Volcans
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Jusqu’au 8 mars, une collecte de protections hygiéniques est organisée pour lutter contre la précarité menstruelle.
En France, d’après l’association Règles Élémentaires, près de deux millions de femmes sont victimes de précarité menstruelle. Mais, quèsaco ? Ce terme englobe toutes les personnes n’ayant pas les moyens financiers de se procurer des protections périodiques. En gros, un bon nombre de femmes n’a pas accès à des serviettes hygiéniques, des tampons, des cups ou autres protections. Compliqué en période de règles.
Redistribution à des associationsAlors, à l’échelle locale, plusieurs actions sont réalisées pour freiner cette précarité et permettre à toutes d’avoir accès à des protections périodiques. Depuis le début du mois de février, une collecte est organisée sur le territoire de Riom Limagne et Volcans. L’intérêt est de mobiliser le plus de personnes afin de récolter un maximum de protections. L’année dernière, plus de 22.000 serviettes, tampons et protège-slip avaient pu être moissonnés. Soit, 83 ans de protection pour une femme.
Le 1er février, la première journée de collecte s’est déroulée au centre commercial E. Leclerc à Enval. « L’année passée, nous avions eu quelques remarques. Certaines personnes avaient du mal à comprendre qu’il était possible d’être en situation de précarité », relate Caroline Schell, coordinatrice jeunesse à la Ville.
« Un homme a voulu nous faire un don de protection périodique. Il nous a demandé des conseils et il est revenu avec plusieurs paquets. Il était assez surpris du prix ».
Et cette année, encore, les Riomois ont répondu à l’appel. En termes d’unités, le premier jour de la collecte a permis de récolter 862 tampons et 6.235 serviettes hygiéniques. « Bon, il y a eu quelques extraterrestres, sourit Romain Preynet, animateur info jeunesse. On nous a donné un pot pour enfant et des couches ! » Mais, pas de panique, ces dons serviront : ils seront distribués à des associations locales.
La montagne de dons récoltés est exposée dans la vitrine de l’espace Info Jeunes. À la fin de la manifestation, le 8 mars, la vitrine devrait être totalement remplie. Peut-être l’édition 2023 battra le record de l’année dernière ?
La collecte se poursuit désormais dans les locaux de plusieurs structures : à l’accueil de RLV, à la mairie annexe de Riom, à l’espace Info Jeunes, au CCAS, aux collèges Pierre-Mendès-France et Champclaux, et au CPEF (hôpital). Des petites ramettes sont disposées, prête à accueillir tous les dons, aux heures d’ouverture.
Des distributeurs de protections en accès libreUne fois la collecte terminée, les protections récoltées seront redistribuées à des associations caritatives. Les Restos du Cœur, le Secours Populaire et le Secours Catholique font partis des bénéficiaires. « Lors des collectes annuelles de ces structures, les protections périodiques sont souvent oubliées », explique Maryline Sure, responsable du centre d’information RLV Info Jeunes.
En parallèle, des distributeurs en libre-service sont installés aux quatre coins de la ville de Riom, et ce, depuis fin 2021. Tout le monde peut se servir. Mais, certains distributeurs ont leurs limites : « Celui installé devant l’espace Info Jeunes est situé devant la porte. Il y a des personnes qui n’osent pas se servir, de peur d’être vue », rapporte Maryline Sure. Trois autres distributeurs sont installés à la médiathèque, à la mission locale et à la maison des solidarités. Chacune est invitée à se servir. Le tout, sans jugement.
Justine Planque