Pourquoi la réalisatrice Justine Triet, Palme d'or à Cannes, a-t-elle un lien très spécial avec Brive ?
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Sacrée, samedi soir 27 mai, à Cannes, pour son film Anatomie d'une chute, la réalisatrice Justine Triet, a un lien très particulier avec Brive et plus spécialement avec le Festival de moyen métrage.
"Tous les films que j'ai faits, je les ai montrés à Brive. Ils m'ont suivie. Mon premier film y a reçu une mention. J'ai un truc affectif avec Brive." C'est ce que déclarait Justine Triet en avril 2012, réalisatrice qui a reçu, samedi soir 27 mai, la Palme d'or à Cannes pour son film Anatomie d'une chute.
Également connue pour ses longs métrages comme Sybil, Victoria (nominé au César 2017) ou encore La Bataille de Solférino, Justine Triet est une fidèle du Festival de moyen métrage de Brive. Elle y a présenté quatre de ses films, notamment Vilaine fille, mauvais garçon qui a obtenu le prix Ciné + en 2012.
"Je ne pensais pas faire des films dans ma vie"La cinéaste était aussi présente pour l'édition 2017 pour un échange avec la réalisatrice Aude Léa Rapin, sur les "films sauvages" avec peu de moyens, sans producteur, ni diffuseur. Elle y retrace son parcours. "Je ne pensais pas faire des films dans ma vie. Mais à 26 ans, en sortant des Beaux-Arts, j'ai commencé à en faire, en faisant tout toute seule ou en me faisant aider par des amis", confiait-elle.
Elle raconte avoir envoyé son film Sur place, à Beaubourg en 2007. "Un producteur m'a contactée, j'ai été sélectionnée par le festival de Brive (un des rares festivals où on peut envoyer un film sans avoir de producteur !), j'ai obtenu des prix… Et j'ai pu faire un autre film avec un peu plus d'argent".
Justine Triet a également fait escale chez Francis en 2017, emblématique restaurant de l'avenue de Paris où elle a aussi laissé une trace sur un mur.
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"Elle a démarré sa carrière à Brive, résume Maguy Cisterne, secrétaire générale du festival de cinéma corrézien. C'est exemplaire de ce qui se passe à Brive." Son film Anatomie d'une chute est d'ailleurs soutenu par la région Nouvelle-Aquitaine.
D'autres enfants de l'école de Brive à CannesJustine Triet n'est pas la seule "à être née au cinéma" dans la cité gaillarde. Son coscénariste, Arthur Harari, a présenté plusieurs de ses premiers films au Rex pendant le festival. Il est aussi comédien et joue un rôle clé dans le film Le Procès Goldman, également présenté à Cannes cette année. "Bertand Mandico, Claude Schmitz, Julia Kowalski... sont aussi des cinéastes passés par Brive que l'on retrouve à Cannes", ajoute Maguy Cisterne. La réalisatrice Katell Quillévéré a aussi présenté son film Le Temps d'aimer en sélection Cannes Première cette année.
Emilie Auffret