La sous-préfète d'Ambert, Nathalie Vitrat, quitte ses fonctions avec "le sentiment du devoir accompli"
Arrivée le 25 avril 2022, Nathalie Vitrat, sous-préfète d’Ambert (Puy-de-Dôme), a officiellement quitté ses fonctions hier vendredi 1er mars. Elle revient sur deux années intenses dans le territoire ambertois.
Deux ans, ou presque. En étant nommée sous-préfète d’Ambert, Nathalie Vitrat occupait là pour la première fois une telle fonction. Après deux ans qui sont passés en un éclair, la représentante de l’État retient avant tout la force du collectif et a le sentiment du devoir accompli et la satisfaction d’avoir trouvé des solutions pour l’intérêt général.
Une fonction comme elle l'imaginait"La fonction de sous-préfet, je l’imaginais exactement comme cela", confie Nathalie Vitrat, à la veille de partir direction Perpignan, où elle officiera en tant que sous-préfète et secrétaire générale.
Ces deux années n’ont fait que conforter l’honneur qui m’a été donné de servir l’État et d’avoir des marges de manœuvre importantes pour jouer un rôle d’assemblier.
Lorsqu’elle est arrivée dans la sous-préfecture ambertoise, plusieurs sujets d’envergure avaient été placés en haut de sa pile de dossiers à traiter. Abattoir, moulin Richard-de-Bas, gendarmerie, urgences, il y avait fort à faire. Mais alors qu’elle s’apprête à mettre un point à ce chapitre professionnel, Nathalie Vitrat est fière d’annoncer que l’ensemble des défis qu’elle a eu à relever "sont sur les rails". "Concernant l’abattoir, il était fermé lorsque je suis arrivée, rappelle la représentante de l’État. Il est aujourd’hui rouvert, et un choix politique a été fait pour le maintenir. Il y a eu un vrai travail collectif sur ce dossier", se réjouit Nathalie Vitrat. Même constat pour la question du service des urgences du centre hospitalier, un temps menacé de fermeture.
Les élus d'Ambert Livradois Forez veulent croire en leur abattoir
"Avec l’entrée en vigueur de la loi Rist, ça a commencé à vraiment chauffer. Sur ce dossier, j’ai pu voir un territoire qui fait bloc. Si les urgences ont un temps fonctionné en mode dégradé, tout est redevenu normal avec huit urgentistes, une nouvelle organisation. Nous avons travaillé tous ensemble et réussi à trouver une issue favorable."
Le collectif toujours, a su rendre fière Nathalie Vitrat sur la question des violences intra familiales.
Ici le collectif est très singulier, on me l’avait dit, je l’ai constaté. Avec le Reprof (*), j’ai été vraiment surprise de voir le partenariat sincère entre les organismes, les institutions, pour partager l’information et lutter collectivement sur ce sujet.
Mais la fonction de sous-préfète n’est que rarement un long fleuve tranquille. La gestion de l’eau à laquelle a dû faire face Nathalie Vitrat en est la preuve. "Nous avons eu de nombreuses réunions sur le sujet. Il a fallu prendre des mesures d’urgence et faire jouer la solidarité pour pallier les problèmes de manque d’eau. Aujourd’hui il faut trouver des mesures plus pérennes. Les élus ont eu une vraie prise de conscience sur cette question, ils ont compris l’importance, une dynamique s’est enclenchée, il y a des discussions."
Ce point, qualifié de « gros dossier pour nous mais aussi pour l’ensemble du département », sera sans aucun doute sur le haut de la pile de la personne qui succédera à Nathalie Vitrat, pour l’heure encore inconnue. Une seule certitude : "Il y aura quelqu’un", confirme la sous-préfète.
(*) Réseau de protection pour les femmes victimes de violences conjugales.
Sarah Douvizy