"On imagine ce que cela a pu susciter comme débat", le centenaire de la découverte de Glozel lancé dans l'Allier
Jalonné d’animations en 2024, le centenaire de la découverte Glozel s’est ouvert, vendredi 1er mars, à Ferrières-sur-Sichon, dans le musée de la ferme familiale qui conserve les objets.
« Glozel n’en a pas fini. Un ancrage chronologique est toujours à préciser. » Ce n’est pas Jean-Claude Fradin qui baissera les bras concernant le trésor qui a marqué la vie de son père.
Cent ans, jour pour jourCent ans, jour pour jour, après la découverte de nombreux artefacts par Émile, jeune paysan de 17 ans, dans un champ de ce lieu-dit de la commune de Ferrières-sur-Sichon, le musée aménagé dans la ferme familiale a accueilli, vendredi 1er mars, pour le lancement du centenaire de la découverte, de nombreux visiteurs. Son gardien, Lionel Sabatier, affirmait ne « jamais avoir vu autant de monde au musée ».
ControverseMalgré la controverse sur l’authenticité et la datation des objets exhumés, la Drac (Direction régionale des affaires culturelles) était présente.« On imagine ce que cela a pu susciter comme débat, a déclaré la préfète Pascale Trimbach. Aujourd’hui, cette démarche est apaisée pour essayer de faire le point sur tout ce que cette campagne de recherche a pu apporter. À travers Glozel, l’objectif est aussi d’attirer plus de touristes en Montagne bourbonnaise. »
Sur ce point, la communauté d’agglomération a élaboré un programme d’animations étendu sur l’année 2024 pour marquer le centenaire et l’attachement de Glozel au territoire. « On ne peut pas se désintéresser de Glozel, a affirmé Frédéric Aguilera, président. On a un patrimoine et on se doit, à vos côtés, de réfléchir à la manière dont on peut le valoriser. »
Un musée ouvert de juin à septembreGéré par une association essentiellement familiale, le musée ouvre ses portes, de juin à septembre, les dimanches après-midi et sur demande pour les groupes. La perspective étant d’essayer d’élargir l’amplitude horaire d’ouverture et de faire du site un espace pédagogique autour de l’archéologie.
« Ce centenaire marque aussi notre volonté de faire en sorte que cette dynamique 2024 permette de développer l’attractivité et la fréquentation du musée », a souligné Delphine Le Guen, adjointe au maire de Ferrières déléguée aux affaires culturelles.
Estelle Dissay