Trouver la pépite pour la récompenser

Mathis, élève de terminale STI2D au lycée Jean- Favard de Guéret, se voit plus tard travailler dans l’électricité et les énergies renouvelables. Des aspirations rendues possibles et accessibles grâce à la bourse Marchetta, lui permettant d’être accompagné tout au long de ses études.

Derrière des lunettes rondes, des yeux bleus qui reflètent un être discret. Mathis, lauréat cette année de la bourse Marchetta, se fait timide devant les applaudissements qui récompensent son parcours scolaire, mais aussi de vie. Soutenir et accompagnement le sérieux et les ambitions des élèves issus de milieux modestes et ruraux, tels sont en effet les maîtres mots de la fondation Arts et Métiers, au travers de la bourse Marchetta.

« On ne s’y attendait pas du tout ! »

Mathis qui, petit, se voyait être plutôt scientifique ou dans un métier en rapport avec l’agriculture, aspire finalement à travailler dans « l’électricité et les énergies renouvelables ». Il se destine l’année prochaine à un BUT génie électrique à Montluçon, ce qui devrait le guider vers le domaine de l’industrie.

Malgré ses seize ans, le jeune élève de terminale fait déjà preuve de maturité et de « pertinence intellectuelle » comme le souligne M. Hassani, son professeur de spécialité. Les trois ans de Mathis au lycée Jean-Favard ont marqué également M. Baert, proviseur, qui qualifie Mathis d’« excellent élève ». En dépit d’une année de seconde où ses résultats étaient plus mitigés, le lycéen a su prendre les devants en première et terminale. « Ses résultats sont allés crescendo de la seconde à la terminale » témoigne sa maman. D’ailleurs, « on se s’y attendait pas du tout », raconte-t-elle, fière et émue.

Comment le rêve de la jeune Lana, lycéenne creusoise, est devenu accessible

Le parcours de Mathis étant marqué par la perte de son papa en fin de seconde, il a fait preuve de courage et de force pour maintenir le cap. N’étant pas au courant de l’existence de cette bourse, le jeune garçon n’a jamais travaillé dans le but de l’obtenir, mais plutôt pour ses propres ambitions et rêves. « L’année où mon père est parti, j’étais en seconde, je n’ai pas fait grand-chose, mais après ça me rend fier parce que j’aurais voulu qu’il soit là pour voir ça », dit-il.

« C’est important d’avoir des gens sur qui compter car on s’est retrouvés tous les deux après le décès de son papa », livre la maman de Mathis.

Un soutien financier et un accompagnement sont donc délivrés à Mathis tout au long de ses études. L’attribution de cette bourse lui permet, en plus du soutien financier qui s’élève à 6.800€ pour les trois ans d’études, de pouvoir être accompagné par un parrain. Son parrain désigné, Olivier Renon, raconte : « J’ai dit oui tout de suite car j’ai trouvé l’idée formidable ». Même si l’accompagnement n’a pas encore débuté, Olivier Renon se tient déjà l’écoute des besoins ou questionnements de Mathis, sur tout type de sujet.

Finalement « tout est allé vite, ça fait bizarre », explique Mathis. Lui qui avait envoyé son dossier fin décembre, encouragé par son CPE M. Thirifays, pour être rappelé à Noël par Anne Michel, ambassadrice de la fondation Arts et Métiers, pour lui annoncer qu’il était « la pépite » choisie. « Je savais qu’il travaillait bien mais pas au point d’être choisi », confesse la mère de Mathis. Le parcours touchant de Mathis est donc ce que veut valoriser la fondation Arts et Métiers, au travers de l’attribution de la bourse Marchetta.

Marie Le Maux (marie.lemaux@centrefrance.com)