Le muguet : un porte-bonheur à bien considérer
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Chénérailles. Le muguet : porte-bonheur à bien considérer. Un peu partout en France fin avril début mai, des nappes de muguet emplissent des clairières soumises à la nature du sol et d’une météo souvent capricieuse lors de la lune rousse.
Fort et subtil symbole du renouveau, cette jolie plante à clochettes n’en demeure pas moins un phénomène historique. C’est en France depuis 1793 que s’inscrit dans le calendrier républicain de Fabre d’Églantine une fête du travail en date du 26 avril.
Associé à la fête des travailleursTradition perdue ou galvaudée, ce n’est qu’au début du XX siècle que le muguet sera associé à cette fête officielle de 1889. C’est curieusement sous Pétain que cette même Fête des travailleurs associée à l’églantine rouge représentative de la gauche sera remplacée par le muguet.
Néanmoins, répandue dans les rues de Nantes depuis 1932, c’est en 1936 que la fête du travail prend un essor national dont le symbole de luttes ouvrières et de victoire est le muguet lors de l’avènement des congés payés.
Légende grecque qui voudrait que le muguet ait été créé par Apollon, prisé depuis 1560 sous Charles IX et Catherine de Médicis, le muguet offert par les couturiers de la Belle Époque, ses clochettes associées aux larmes de la Madone (le mois de Marie) font de cette plante éphémère la légende fédératrice de nos sous-bois.
Attention cependant car comme toute médaille dispose de son revers, il faut savoir que toutes les parties de cette fleur ornementale sont très toxiques pour l’homme comme pour certains animaux. Ceci à tel point que le muguet est classé parmi les plantes à haute toxicité. Il est donc recommandé de se laver correctement les mains après l’avoir cueillie ou touchée et de se débarrasser scrupuleusement de l’eau du vase.
Le muguet contient en revanche des propriétés pharmacologiques. Vendu librement sur la voie publique depuis Claude-François de Payan (ami de Robespierre), poésie oblige, ce porte-bonheur ne cesse d’émouvoir à grande ou petite échelle ici même dans la forêt de Chénérailles au chant du coucou.