Tout ce qu'il faut savoir sur le jardin collectif aménagé au cœur du quartier des Chapélies à Brive

La ville de Brive (Corrèze) a inauguré, vendredi 3 mai, le tout nouveau jardin collectif du quartier des Chapélies. Ouvert à tous, il a été pensé comme un lieu pour cultiver des fruits et des légumes, mais aussi… le lien social. Petit tour du propriétaire.

« C’est quoi ça?? » Au détour d’une allée, une petite fille interroge sa maman. « Des tomates, et là des poireaux, mais ils sont encore tout petits. Il va falloir attendre qu’ils poussent », lui glisse-t-elle. Comme elles, ils étaient nombreux à déambuler avec curiosité, ce vendredi 3 mai, dans le nouveau jardin collectif des Chapélies, à Brive, à l’occasion de son inauguration.

Un espace cultivé de 758 mètres carrés

Grâce à l’aménagement de ce potager de 758 mètres carrés, le quartier briviste possède désormais un vrai coin de nature en son cœur, entre le centre social Raoul-Dautry et la tour Vénus.

L’espace a été pensé à la fois comme un lieu de culture et comme un lieu de vie. « L’objectif, c’était d’avoir un jardin nourricier avec un vrai but d’alimentation, mais qui favorise aussi le lien social et les rencontres entre les habitants. D’ailleurs, il est aux trois quarts accessible aux personnes à mobilité réduite », souligne Virginie De Andrade Magnoux, la consultante en agriculture urbaine qui l’a conçu.Le jardin a été aménagé au cœur du quartier, entre la tour Vénus (à gauche) et le centre social Raoul-Dautry.  

Arbres fruitiers, légumes... Tout y est comestible

Dans les parterres qui ont été aménagés, tout ce qui a été planté sera comestible. On y trouve pour commencer quarante-cinq arbres fruitiers (pommiers, poiriers, amandiers, nectarines, cerisiers, etc) qui devraient commencer à donner d'ici à quatre ans. « Tout est local et provient d’un pépiniériste d’ici », précise Virginie De Andrade Magnoux.

Une foule de légumes et d’aromates ont également été plantés, en fin de semaine dernière, par des habitants du quartier : des tomates, des courgettes, du maïs, des haricots, des artichauts, du romarin…De nombreux haibtants du quartier ainsi que des élus étaient présents, vendredi 3 mai, pour l'inauguration du potager. Parmi les personnes présentes, il y avait également la conceptrice du lieu, Virginie De Andrade Magnoux (deuxième en partant de la droite).

Un projet initié par le conseil de quartier en 2022

Tajdine Amadiaze, qui vit avec sa famille au septième étage de la tour Vénus, faisait partie de ces petites mains. Arboriculteur de formation, il ne s’est pas fait prier pour venir aider. « Quand je vois de la terre, ça m’attire, souriait-il. Et puis, la manière dont ça a été fait, c’est vraiment très beau. Je pense que ça va apporter beaucoup de bénéfices à tout le monde. »

Initié par le conseil de quartier et adossé au centre social Raoul-Dautry, le jardin est ouvert à tous ceux qui veulent venir y gratter la terre. Deux référents y proposeront également des ateliers collectifs et des activités avec les jeunes du centre de loisirs ou des résidents des Genêts.

Une partie de la production servira au frigo solidaire

Si chacun sera libre de venir s’y servir, une partie de la production servira toutefois à alimenter le frigo solidaire que le centre social destine aux plus précaires. Le reste dépendra de l’implication et le « civisme » de chacun, a souligné Malya Sapin, la directrice de Raoul-Dautry.

De son côté, Frédéric Soulier s’est félicité de la qualité de cette réalisation. « Le nombre de personnes présentes pour cette inauguration démontre à quel point c’est un projet fédérateur, quels que soient les âges. C’est la façon dont nous voyons le vivre ensemble », a indiqué le maire de Brive. Et de poursuivre : « On a ici un outil qui coche toutes les cases de la pédagogie avec en plus de l’idée de bien jardiner, celle aussi du bien manger. »A l'occasion de cette inauguration, le maire et des enfants du quartier ont planté un pied de kiwi mâle et un pied de kiwi femelle, respectivement baptisés Ribi et Biri.

Le projet, d’un coût de 152.000 euros, a été financé à hauteur de 100.000 euros sur le budget du conseil de quartier.

Michaël Nicolas